"Quand je veux, si je veux !" : le combat pour l'IVG sur grand écran

Lola, Sigrid, Magali... Face caméra, une dizaine de femmes racontent leur avortement dans le documentaire "Quand je veux, si je veux". Elles confient leurs sentiments, leurs angoisses et racontent l'accueil du corps médical au moment de leur IVG. Un long-métrage qui remet sur la table un sujet presque absent du débat social en France. En salles le 13 mars 2019.

"Quand je veux, si je veux !" : le combat pour l'IVG sur grand écran
©  © Catherine Deudon

Elles sont Françaises, ont entre 20 et 35 ans et parlent sans langue de bois de leur interruption volontaire de grossesse, dans le documentaire Quand je veux, si je veux, réalisé par Susana Arbizu, Henri Belin, Nicolas Drouet et Mickaël Foucault, en salles le 13 mars. Leur situation de couple, la raison de leur avortement et surtout comment elles ont vécu cette épreuve : tous les sujets sont abordés. Le corps médical a-t-il été à la hauteur face à ces femmes en détresse ? Leur compagnon a-t-il été mis au courant de cette grossesse avortée ? Pendant longtemps, l'IVG a été considéré comme un meurtre... jusqu'à son autorisation, en 1975. Plus qu'une série de témoignages poignants, Quand je veux, si je veux, sélectionné dans divers festivals, revient sur la genèse de ce combat pour ce droit fondamental de toutes les femmes à disposer de leur corps à travers des enregistrements et images d'archives.  

"Quand je veux, si je veux", le documentaire qui relance le dialogue sur l'avortement

Lorsque l'on décide de se faire avorter, la première appréhension est certainement de ne pas savoir vers qui se tourner. Les parents peuvent-ils être mis au courant tout en respectant le choix de leur fille ? Comment va réagir le partenaire ? Tout en rappelant que l'IVG peut laisser des séquelles psychologiques et un gros sentiment de culpabilité, le documentaire Quand je veux, si je veux revient sur l'accueil du corps médical, pas toujours agréable. Jeunes ou moins jeunes, les femmes qui témoignent pendant le film reviennent sur les réflexions désobligeantes qu'elles ont pu entendre à l'hôpital, les sites Internet pro-life qui tentent de les faire changer d'avis, la prise en charge par la gynécologue, à l'écoute ou pas, ainsi que la solitude à laquelle elles ont dû faire face. Un long-métrage qui prouve que le combat pour l'acceptation de l'IVG n'est pas encore terminé.

Quand je veux, si je veux (1h13), en salles dès le 13 mars.