Comme REBELLES, retour sur 5 films où s'affirme le girl power

En salles le 13 mars prochain, "Rebelles" d'Allan Mauduit entremêle action et comédie sociale en donnant le pouvoir aux femmes. Pour l'occasion, retour sur 5 films 100% girl power.

Comme REBELLES, retour sur 5 films où s'affirme le girl power
© Le Pacte

Dans Rebelles d'Allan Mauduit, Cécile de France, Yolande Moreau et Audrey Lamy incarnent trois employées –diamétralement opposées– d'une conserverie de Boulogne-sur-Mer qui tuent accidentellement leur patron après qu'il a essayé d'agresser l'une d'entre elles. Non loin du macchabé trône un sac rempli de billets qu'elles décident, après une seconde de réflexion, de se partager, enclenchant une série de péripéties au gré desquelles elles devront affronter un paquet d'hommes.
Dans leurs rôles respectifs, les trois comédiennes s'en donnent à cœur joie et rejoignent ainsi la longue galerie de personnages féminins badass du cinéma. Dans ce domaine, certaines figures telles que la Mariée dans Kill Bill, Ellen Ripley dans la saga Alien ou les héroïnes de Hayao Miyazaki (Mononoké en tête) reviennent en boucle. Impossible, bien sûr, de toutes les nommer. Voici donc, avec toute la subjectivité du monde, 5 films qui donnent le pouvoir aux femmes.      

Les Femmes du Bus 678 (2012)

© Pyramide Distribution

Le Caire. De nos jours. Fayza, Seba et Nelly sont trois femmes aux vies et aux trajectoires différentes. Leur point commun ? Un ras-le-bol épidermique pour le machisme ordinaire qui s'établit impunément dans toutes les strates de la société : des bus jusqu'aux foyers. Ensemble, devant la caméra inspirée du cinéaste Mohamed Diab, elles vont donc se battre pour inverser la vapeur et changer les mentalités en devenant celles qui humilient la gent masculine. Les femmes du bus 678 séduit par ses destins croisés, ses héroïnes fortes qui libèrent une parole dont elles ont été trop longtemps dépossédées et son message profondément féministe et humaniste.

Mad Max : Fury Road (2015)

© Warner Bros.

Elle s'est immédiatement imposée comme une nouvelle figure incontournable de la culture populaire. Dans Mad Max : Fury Road, le blockbuster king size et cinq étoiles de George Miller, Charlize Theron a fait de sa Furiosa une dure à cuire au charisme stellaire. En compagnie de sa garde rapprochée, 100% féminine et composée des anciennes femmes et esclaves sexuelles de l'impitoyable Immortan Joe, elle va épauler Mad Max (Tom Hardy) dans son combat pour la justice, au cœur d'un monde décadent, à feu et à sang. Ici, cette sublime furie vengeresse va littéralement voler la vedette à celui qui a donné son titre au film. Le girl power dans sa splendeur !

We want sex equality (2011)

© ARP Selection

Ce drame historique de Nigel Cole, mâtiné d'humour, revient sur le combat des anglaises pour l'égalité salariale. Nous sommes précisément au printemps 68. Une ouvrière découvre qu'au sein de son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes. Une injustice criante qu'elle va tenter de briser avec l'aide de ses nombreuses collègues. La vitalité des actrices (merveilleuse Sally Hawkins notamment), la qualité de l'écriture et la peinture très juste d'une réalité sociale intolérable font de We want sex equality un étendard de toutes les libertés. Le film rejoint, de fait, les belles propositions de cinéma social made in UK, à l'instar de The Full Monty ou du cinéma de Ken Loach.  

Mustang (2015)

© Ad Vitam

Début de l'été. Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs s'amusent innocemment avec des garçons à la plage et déclenchent un tollé sociétal aux conséquences plurielles. La maison familiale prend dès lors des allures de prison et chacune se voit poussée vers le mariage, comme si cet événement allait définitivement changer la donne. Sauf que les jeunes héroïnes de Deniz Gamze Ergüven sont aussi sauvages et indomptables que le cheval qui a donné son titre à ce film beau et solaire : Mustang. En s'appuyant sur leur ivresse de liberté et leur combativité à l'épreuve des traditions sclérosantes, la cinéaste y dénonce fortement le conservatisme qui a pignon sur rue dans son pays natal.     

Et maintenant on va où ? (2011)

© Pathé

Avant son triomphe à Cannes l'an dernier pour Capharnaüm, la réalisatrice libanaise Nadine Labaki a su filmer les femmes avec sensualité et force, comme dans Caramel et surtout Et maintenant on va où ?. L'intrigue de ce drame prend racine au cœur d'un village où musulmans et chrétiens cohabitent pacifiquement, sous le regard de concorde d'un imam et d'un prêtre. Quand la guerre pousse les hommes à se battre, les femmes, bien décidées à ne plus pleurer leurs morts, imaginent des stratagèmes (jusqu'à la marijuana dans la nourriture ou le sabordage des infos télévisées) pour les détourner des armes. Entre humour et émotion, et souvent en chanson, Labaki prouve, avec générosité et allure, que la femme est l'avenir de l'homme.