James McAvoy : "Les traumatismes peuvent rendre plus fort !"

A l'affiche de "Glass", suite de "Split" et "Incassable", James McAvoy se glisse à nouveau dans la peau de Kevin, jeune homme habité par une vingtaine de personnalités, toutes plus inquiétantes. Nous avons échangé avec l'acteur britannique sur ce film qui vient clôturer une saga débutée il y a près de 20 ans, par le génial et controversé M. Night Shyamalan.

James McAvoy : "Les traumatismes peuvent rendre plus fort !"
© The Walt Disney Company France

Le Journal des Femmes : Quelle a été votre première réaction à la lecture de Glass ?
James McAvoy : J'étais excité, c'était si bien écrit. Il y avait beaucoup de choses, parce que je joue tant de personnages. J'avais peur que ce soit trop, mais il faut prendre sur soi et y aller (rires).

Dans ce film, la Horde (nom donné aux personnalités de Kevin) n'est plus le seul protagoniste. Vous partagez donc plusieurs scènes avec d'autres personnages et acteurs, tels que Bruce Willis, Samuel L. Jackson et Sarah Paulson. Qu'est-ce que ça fait de "partager la lumière avec eux ", comme le font les différentes personnalités de Kevin entre elles ?
James McAvoy : C'était génial ! Bruce (Willis, ndlr) et Sam (Samuel L. Jackson) ne sont pas que des stars de cinéma mais de grands acteurs de films que j'ai connus enfant. Ça a créé un sentiment tellement spécial quand j'étais avec eux sur le plateau. C'est devenu normal et détendu, mais la première fois j'étais : "Wouah".

Quel a été votre plus gros défi sur ce tournage ?
James McAvoy : Jouer une vingtaine de personnes, alors que d'habitude je n'en joue qu'une seule. Faire vingt fois ce qu'il faut pour rentrer dans la peau d'un personnage, c'est un vrai challenge !

Quel est votre personnage préféré parmi la Horde ? Celui qui a été le plus difficile ?
James McAvoy : Mon personnage préféré dans ce film est Hedwig (un jeune garçon de 9 ans, ndlr), il est le plus drôle. Et le plus compliqué était la Bête. C'est un vrai animal. Il ne pouvait pas juste être un méchant avec de mauvaises intentions. Il devait être étrange et exacerbé tout en restant juste, ce qui pouvait me mener à mal le jouer. Et c'est un personnage tellement physique... Je n'avais jamais eu à faire ça.

Quelle fut votre réaction, à l'époque de Split, quand vous avez appris que le film était en réalité relié à l'univers d'Incassable ?
James McAvoy : J'avais une petite suspicion, mais j'en étais pas certain. C'est quand on a commencé à tourner le film que je me suis dit que c'était relié à Incassable. J'étais excité ! Après j'ai appris que Night (M. Night Shyamalan, le réalisateur, ndlr) voulait donner une suite à Split, si le film marchait bien au box-office. Mais j'essayais de ne pas trop y penser, j'avais assez à faire sur le film et puis c'était possible que Glass ne se fasse pas... Mais suite à la sortie et la réussite de Split, c'était évident que nous allions faire la suite. 

Si le réalisateur souhaite continuer à explorer cet univers et donner une suite à cette saga, en serez-vous ? Il y a des personnalités, parmi la Horde, que l'on n'a pas encore vues s'exprimer...
James McAvoy : Je ne crois pas qu'il va faire autre chose avec cet univers. Désolé si je parle pour lui. Personnellement j'ai adoré tourner ces films, tout comme j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer Charles dans X-Men pendant 10 ans. Mais j'aime faire des choses différentes, donc je ne sais pas si je participerais s'il y avait une suite.

M. Night Shyamalan est un réalisateur iconique, qui ne laisse pas le public indifférent, en bien ou en mal d'ailleurs. Qu'est-ce que c'est pour un acteur d'être dirigé par lui ? 
James McAvoy : Il est très précis sur les dialogues et il est très préparé. Certainement l'un des réalisateurs les plus prêts avec qui j'ai travaillé. Il a toujours une idée très précise de ce qu'il veut pour chaque scène. On n'est donc jamais laissé sans directions, sans savoir ce qu'il demande. Ça rend les choses vraiment faciles !

Dans le film, il y a cette citation, très forte "The broken are more evolved", comprenons, "les gens brisés sont plus évolués". Etes-vous d'accord ? 
James McAvoy : Oui, je suis parfois d'accord avec ça. Des traumatismes vécus peuvent rendre plus fort et vous aider à traverser les obstacles, la douleur et vous rendre meilleur. Mais ce n'est évidemment pas le cas pour tout le monde, des traumatismes peuvent détruire certaines personnes. Elles ne deviennent pas évoluées ou plus fortes, mais ça les tue. C'est un point de vue qu'on peut adopter sur les gens qui ont souffert, bien que ce ne soit pas toujours vrai. 

Enfin, pouvez-vous donner trois raisons aux lectrices du Journal des Femmes d'aller voir Glass ?
James McAvoy : Trois raisons ? Samuel L. Jackson. Bruce Willis. Et Sarah Paulson !

Glass, de M. Night Shyamalan, en salles le 16 février