"12 Years a Slave" : pourquoi aller voir ce film

Nommé dans neuf catégories aux Oscars, "12 Years a slave" fait partie des incontournables de la saison. Au casting, Brad Pitt, Michael Fassbender et une pléiade d'acteurs brillants pour l'un des films les plus attendus de l'année. Les bonnes raisons de courir en salles.

12 years a slave
Chewitel Ejiofor, nommé pour l'Oscar du Meilleur acteur ©  Tobis Film

De quoi ça parle ? Solomon Northup, Afro-Américain libre, vit dans l'état de New York quelques années avant la guerre de Sécession. Kidnappé, il est vendu comme esclave dans une plantation de Louisiane. Il va se battre pendant douze ans pour continuer à vivre dignement.

Pourquoi on fonce ? D'abord, parce que les films sur cette période sombre de l'histoire des Etats-Unis sont rares, surtout quand ils sont adaptés de la vie d'un esclave. Ensuite, parce que le casting est une pépite à lui seul : Michael Fassbender en négrier cruel, Benedict Cumberbatch en esclavagiste presque bienveillant, Brad Pitt en abolitionniste canadien avec un accent à couper au couteau... Sans parler des premiers rôles bouleversants, incarnés par Chiwetel Ejiofor ("Love Actually") et Lupita Nyong'o (dont c'est le premier long métrage).

On y court aussi pour se faire son avis sur l'un des grands favoris de la saison des prix. "12 Years a slave" est nommé neuf fois aux Oscars et dix fois aux BAFTA. Il cumule déjà le Golden Globe du Meilleur film dramatique et le SAG Award de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Lupita Nyong'o. L'association des producteurs hollywoodiens vient de lui décerner le trophée de Meilleur film, ex-aequo avec "Gravity", du jamais vu dans l'histoire du prix. Du lourd, on vous dit !

Des réticences ? Le seul bémol du film de Steve McQueen ("Shame","Hunger"), c'est la violence. Inévitablement liée au thème, elle choque par son réalisme. Les scènes de torture et de fouet donnent froid dans le dos (sans mauvais jeu de mots). Dans la salle, les âmes délicates se cachent les yeux quand les lanières de cuir marquent la peau des acteurs en gros plan. Glaçant pour les plus sensibles.

Celles (et ceux) qui iraient simplement par dévotion envers le beau Brad risquent d'être un peu déçu(e)s car l'acteur n'apparaît pas beaucoup à l'écran.

On y va avec qui ? Avec son amoureux, pour une soirée réussie et parce que, pour une fois, on évite le clash habituel comédie romantique/film d'action. On y va aussi volontiers avec une bonne copine, pour étayer sa culture ciné et pouvoir débriefer ensuite, autour d'un verre, sur le film le plus réussi de la saison.