Le paillage gratuit que les jardiniers malins utilisent en été pour éviter d'arroser

Garder une terre humide sans passer par la case jardinerie, c'est possible. Et ce n'est ni cher ni compliqué. Les jardiniers malins l'ont compris depuis longtemps : le secret, c'est d'utiliser ce qu'on a déjà chez soi.

Le paillage gratuit que les jardiniers malins utilisent en été pour éviter d'arroser
© mariiaboiko / 123RF

Quand le sol devient dur comme du béton après trois jours de soleil, que tout ce qu'on a planté commence à tirer la langue et que le tuyau d'arrosage ne suffit plus à suivre, il est peut-être temps de changer d'approche. Ceux qui ont un potager en été le savent : sans un minimum d'organisation, tout finit par griller. En particulier quand la météo enchaîne les périodes sèches, comme c'est de plus en plus souvent le cas.

Le problème, ce n'est pas juste la chaleur. C'est surtout l'évaporation rapide de l'eau. Même en arrosant régulièrement, on finit par perdre plus qu'on apporte. C'est là que le paillage entre en jeu. L'idée, c'est de couvrir le sol pour freiner l'évaporation, protéger les racines, limiter les herbes indésirables et favoriser la vie du sol. Dans ce contexte, il est généralement recommandé d'utiliser de la paille, du chanvre, des coques de cacao ou des copeaux de bois. Très bien, mais il faut les acheter. Et dans beaucoup de cas, il faut même une voiture pour aller les chercher. Sans compter qu'à force, ça coûte cher. 

Néanmoins, on a tous des restes de cuisine, un fond de bac de tonte, des papiers qui traînent ou un vieux carton prêt à être jeté. Certains jardiniers en font leur matière première. Pour cela, ils recouvrent leurs planches de culture de couches successives : ici des épluchures, là un tapis de tonte séchée, parfois du carton humidifié. Le tout posé au sol, sans même bêcher. Et ça tient l'humidité pendant plusieurs jours. Mieux : ça nourrit les vers de terre, évite que le sol se compacte et réduit les arrosages. Beaucoup constatent qu'ils arrosent moins, sans effet néfaste sur les cultures.

Derrière cette méthode, il y a une logique simple : la matière organique, même basique, freine la chaleur et garde l'humidité en place. Elle évite aussi que la terre soit battue par la pluie ou craquelée par le soleil. C'est le même principe qu'un paillage acheté, sauf que celui-ci est fait maison. Il n'a pas le look lisse d'un paillis en copeaux, mais il coche toutes les cases. Il suffit de répartir les déchets au sol, sur quelques centimètres d'épaisseur et de ne pas les tasser. On peut les ajouter au fil des jours, selon ce qu'on a sous la main. Il faut simplement éviter les agrumes, le pain ou les restes cuits. Tout ce qui est frais peut fermenter ou attirer des nuisibles.

Quant aux cartons, il faut enlever les morceaux plastifiés et les agrafes, mais une fois bien humidifiés, ils forment une barrière efficace. Même chose pour les feuilles mortes ou les journaux non colorés.

Le sol reste frais, les racines respirent, et la biodiversité souterraine travaille à votre place. Bref, ce genre de paillage express ne remplace pas une couverture permanente en hiver, mais en plein été, il peut faire une vraie différence.