Les jardiniers déconseillent cette plante à l'extérieur : il est presque impossible de s'en débarrasser

Elle est jolie, facile à entretenir et se multiplie toute seule. Pourtant, pour les pros du jardin, c'est la plante à ne jamais laisser sortir du pot. Car une fois qu'elle s'installe en pleine terre, elle envahit tout l'espace.

Les jardiniers déconseillent cette plante à l'extérieur : il est presque impossible de s'en débarrasser
© miljanzivkovic / 123RF

Reagan Nelson, jardinier australien et créateur du compte If You Mow You Mow sur TikTok, en parle souvent. Il en a même fait une série : les plantes qu'il déteste le plus. Pas parce qu'elles sont moches ou inutiles, mais parce qu'elles compliquent la vie. Il partage ses galères, ses ratés, les erreurs des clients qu'il doit réparer et l'une d'elles revient régulièrement. Populaire, décorative, connue pour être une bonne élève en intérieur, elle devient infernale dès qu'on la plante dehors. "C'est presque impossible de s'en débarrasser, surtout quand elle s'infiltre autour d'autres racines ou près des arbres", raconte-t-il. 

Cette plante combine deux mécanismes. D'abord ses racines : elles sont épaisses, longues, se divisent, se reforment. Ensuite, ses fameux "bébés plantes" : ces petites pousses qu'elle fabrique en hauteur, accrochées aux tiges principales. En intérieur, elles pendent joliment. En extérieur, elles tombent, touchent le sol, prennent racine, et créent une nouvelle plante, quelques centimètres plus loin. Et ça recommence. On parle de dizaines de mini-clones, chaque saison, qui s'enracinent à des endroits différents. Une spectatrice de la vidéo de Reagan Nelson raconte même avoir retrouvé des bébés de cette plante enracinés... dans la moquette de la chambre d'un ami. "C'était l'enfer pour tout enlever."

Vous l'aurez compris, cette variété ne laisse aucune chance aux autres plantes. Elle colonise l'espace, étouffe ses voisines, bloque l'accès à l'eau et à la lumière. C'est pour cela que Reagan Nelson déconseille la plante araignée (ou chlorophytum comosum) en pleine terre, tout comme d'autres plantes de son top noir : agave, agapanthus, bambou ou oignon sauvage. Lui-même le reconnaît : "Je n'ai aucun problème avec ces plantes si elles sont cultivées en pot. On peut les contenir, les déplacer, les maîtriser. Mais dès qu'on les met en pleine terre, elles ont un potentiel énorme pour prendre le dessus. Et ça, c'est non."

Si vous cherchez une alternative plus écologique et plus stable, le spécialiste conseille les plantes natives. Il cite les grevilleas, les coréas, les callistemons. Ces végétaux locaux fleurissent presque toute l'année, nécessitent peu d'entretien, résistent mieux aux conditions du sol et attirent les insectes utiles. "On peut en trouver de toutes tailles, en buissons, en arbustes, en arbres. Et surtout, ils s'intègrent à l'écosystème. Ils n'écrasent pas les autres."