Couple : 1 femme sur 8 subit des violences psychologiques

Ce n'est pas nouveau : les femmes sont plus touchées par les agressions verbales et physiques. Cependant, les hommes sont eux aussi victimes de ce fléau. C'est ce que constate l'Insee qui vient de publier une étude sur les atteintes psychologiques au quotidien.

Couple : 1 femme sur 8 subit des violences psychologiques
© Bramgino/123RF

En 2014 et 2015, 12, 7% des femmes ont déclaré avoir subi des atteintes psychologiques ou des agressions verbales de la part de leur conjoint ou ex-compagnon. C'est ce que vient de révéler une récente étude de l'Insee, publiée le 4 juillet 2016. Une nouvelle qui confirme la vulnérabilité des femmes face aux violences conjugales. Néanmoins, la gent masculine est elle aussi touchée par ce fléau étant donné que 10,5% des hommes interrogés déclarent avoir subi des violences verbales au sein de leur couple.
Les chercheurs ont relevé jusqu'à 15 formes différentes de persécutions. Parmi elles, ce sont les dévalorisations, les remarques désagréables, le mépris de leurs opinions, la jalousie ou l'isolement qui sont les plus récurrentes. Des atteintes qui sont malheureusement dénoncées aussi bien par 9,1% des femmes que 6,7% des hommes. Après ces formes de déstabilisation viennent les menaces (6% des femmes et 3,9% des hommes) et les actes de contrôle tels que la confiscation des papiers, l'interdiction de sortir du domicile ou d'avoir accès à l'argent (7,8% des femmes et 6,3% des hommes). L'étude souligne le fait que les femmes de 18 à 75 ans sont plus souvent victimes de comportements dévalorisants ou méprisants, d'insultes, de menaces et d'actes de contrôle que la gent masculine, mais l'écart reste moindre. Seule grosse différence : les sondées sont près de 2,5 fois plus nombreuses à subir des violences physiques ou sexuelles – 2,1 % de femmes contre 0,9 % pour les hommes. Une double peine donc, physique et morale. 
L'enquête précise que l'oppression est d'autant plus forte quand les femmes ne sont plus en couple.  En effet, les personnes interrogées qui ne vivaient plus avec leur conjoint au moment de l'enquête ont déclaré être 3 fois plus souvent victimes d'atteintes que celles qui vivaient encore en couple. Les violences conjugales sont un fléau : ces chiffres prouvent une fois de plus l'urgence de cette situation.