Une Française sur deux s'ennuie au lit en 2025 : ce conseil change tout et personne n'y pense encore

Qu'est-ce qui se passe ? On savait déjà que les Français faisaient de moins en moins l'amour, mais on ne soupçonnait pas que le plaisir était lui aussi en déclin. Or, si la fréquence des rapports sexuels n'est pas essentielle pour être heureux en amour, la satisfaction reste primordiale. Les chiffres publiés par l'institut Discurv en septembre ont de quoi inquiéter : "L'ennui sexuel occupe une place grandissante dans l'intimité des Français" peut-on lire dans les conclusions. C'est-à-dire ?

À l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé Sexuelle du 4 septembre, Discurv a réalisé une enquête* auprès de 1 300 Français(es) afin de faire le point sur leur moral quant à leur vie affective et sexuelle. Les résultats sont sans appel : rien ne va (ou presque). La proportion de femmes avouant s'ennuyer lors de leurs ébats a explosé, passant de 36% en 1996 à 56% en 2025, soit plus d'une sur deux désormais et 26% trouvent leur sexualité "routinière". De manière générale, les femmes jeunes (moins de 45 ans) souffrent plus de cet ennui que les plus âgées. 

Mais pourquoi s'ennuient-elles autant ? Parce que les rapports sont trop "plan-plan" : 36% des personnes en couple reconnaissent ne pas faire suffisamment d'efforts pour pimenter leur intimité, un chiffre deux fois plus élevé qu'il y a trente ans (17% en 1997). Les couples ne cherchent plus à innover et la monotonie gagne du terrain de plus en plus tôt. Le manque de communication persiste et nuit aussi à la satisfaction sexuelle : seulement 56% des personnes en couple discutent librement de leurs envies. "Il faut parler plutôt que de laisser les non-dits s'installer" insistait la sexothérapeute Nathalie Giraud Desforges dans un précédent article. Chose importante également que beaucoup oublient : "Il faut remettre du positif dans la relation et se rappeler pourquoi on est avec l'autre." C'est sans doute le conseil le plus précieux, car il déplace le problème : le manque de plaisir ne se résout pas seulement par des positions nouvelles, mais par la qualité du lien. Plus le couple cultive des moments agréables et complices au quotidien, plus l'intimité redevient vivante. Le désir naît d'abord de l'attention portée à l'autre, pas seulement de ce qui se passe dans la chambre.

C'est d'autant plus essentiel que, selon l'enquête Discurv, 10% des personnes sondées avouent n'être "plus vraiment amoureuses" de leur conjoint (contre 3% en 1997). Ce désamour tue le couple à petit feu. "Un couple qui dure n'est pas linéaire et passe forcément par des phases de désamour notamment à cause des épreuves de la vie (les enfants, un décès, la maladie, un déménagement…)" rassurait la spécialiste. Mais il faut en parler au partenaire ou "avec un thérapeute si on n'arrive plus à prendre du recul, il peut aider à prendre de la distance avec ses émotions".

*Étude Discurv pour XloveCam réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 23 juin 2025 auprès d'un échantillon de 1350 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.