Pour former un couple qui dure, vaut-il mieux se ressembler ou se compléter ? Une étude a tranché

"Les opposés s'attirent" ? "Qui se ressemble s'assemble" ? C'était le but d'une étude de déterminer lequel de ces deux proverbes traditionnels était le bon. Et la réponse est...

Pour former un couple qui dure, vaut-il mieux se ressembler ou se compléter ? Une étude a tranché
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Les couples hétérosexuels sont plus susceptibles de se ressembler que de s'opposer. C'est ce que révèle une méta-analyse publiée dans la revue Nature Human Behaviour le 31 août 2023, menée sur plusieurs milliers de couples hétérosexuels. Les chercheurs ont étudié les similarités entre les partenaires de ces couples dans plusieurs catégories telles que :

  • le chronotype (être du matin ou du soir)
  • les opinions politiques
  • les convictions religieuses
  • le niveau de scolarité
  • la consommation de substances (drogue, alcool ou tabac)
  • la taille
  • l'année de naissance

Plus de 80% des traits examinés étaient similaires entre les partenaires

Pour cela, ils ont utilisé les recherches déjà établies sur le sujet à savoir des travaux couvrant 22 traits couramment étudiés par les psychologues, économistes, sociologues, anthropologues, épidémiologistes et généticiens, dans près de 200 articles sur des couples, remontant à 1903. Ils ont ensuite analysé 133 caractéristiques chez près de 80 000 couples hétérosexuels inscrits dans la base UK Biobank. Résultats : les couples sont largement identiques dans de nombreuses catégories. Selon l'étude, entre 82% et 89% des traits examinés étaient similaires entre les partenaires, avec seulement 3% d'entre eux étant considérés comme différents. "Même dans les situations où nous avons l'impression d'avoir le choix concernant nos relations, il peut y avoir des mécanismes qui se produisent en coulisses dont nous n'avons pas pleinement conscience" a déclaré Tanya Horwitz, chercheuse américaine auteure de l'étude et interrogée par The Guardian

Les caractéristiques communes les plus flagrantes sont les opinions politiques et religieuses, le niveau d'éducation et la consommation de substances. Les chercheurs se sont également intéressés aux caractéristiques psychologiques (personnalité) et physionomiques telles que le poids ou la taille. Les similitudes sont moins marquées mais elles restent positives. Les couples étaient susceptibles de partager une année de naissance similaire et de présenter des similitudes sur le nombre de partenaires sexuels. Conclusion, le déterminisme social continue de peser dans la balance des choix amoureux.