J'ai passé une journée au Camp des Loges pour m'entraîner avec le PSG - voici les coulisses du club français

Le rendez-vous a été donné au Camp des Loges, le centre d'entraînement historique du club parisien. Il est 11 heures et sur les deux terrains jouxtant le bâtiment qui a vu défiler certain-e-s des plus grand-e-s joueur-euse-s du monde, la section féminine du Paris Saint-Germain s'entraîne. Dans quelques minutes, je vais avoir la chance de chausser à mon tour des crampons et partager une session aux côtés des joueuses entraînées par Jocelyn Prêcheur, leur coach depuis septembre 2023. Petite précision : depuis l'école primaire, j'ai rarement eu l'occasion de taper dans un ballon rond. Et entre s'époumoner devant sa télé pour un contrôle raté et galoper sur un terrain balle au pied, il y a un monde que je suis impatiente de (re)découvrir.

Passer, tirer, célébrer

Après avoir enfilé ma tenue aux couleurs du Paris Saint-Germain, je me sens déjà l'âme d'une Marie-Antoinette Katoto, Lieke Martens ou Sakina Karchaoui. L'agilité balle au pied en moins. Le staff de l'équipe nous accueille chaleureusement (et nous en avons besoin, il fait 6°C sur le terrain). La séance commence par un court échauffement sous la houlette du préparateur physique, Guillaume Denis. Sous son commandement, nous sommes directement plongés dans le bain : étirements dynamiques, exercices de mobilité et sprints sur fond de pierre/feuille/ciseaux. Jusqu'ici, tout va bien. La suite du programme concocté par Jocelyn Prêcheur se décompose en trois ateliers : le premier pour travailler les passes, le deuxième axé sur la conduite du ballon et le dernier sur les tirs. Le tout sous le regard des joueuses de l'équipe féminine. Ma marraine du jour s'appelle Nicole Payne. Arrivée au PSG en juillet dernier, l'Américaine de 22 ans, originaire d'Alabama, occupe le poste de défenseure. Son objectif : me faire prendre confiance et me donner des conseils techniques. Elle me montre comment mieux placer mon pied pour tirer en hauteur (et miracle, j'ai aussitôt réussi à placer mes trois frappes dans le but), m'encourage sur chaque course balle au pied et se questionne sur la future célébration de mes buts. Spoiler alert : j'ai opté pour "l'avion", un classique qui fait toujours son petit effet. Durant une heure, on s'amuse à croiser nos passes, slalomer entre des plots et tirer en évitant les mannequins positionnés pour bloquer l'accès aux cages. Et sans même que l'on s'en rende compte, il est déjà l'heure de retirer nos crampons. Verdict, je n'ai pas vu passer le temps, comme tous-tes les autres chanceux-euses présent-e-ssur le gazon du Camp des Loges.

Un match décisif contre l'AS Roma

Ai-je envie de recommencer ? Sans l'ombre d'un doute ! Le football est un sport collectif tellement ludique et varié qu'il est impossible de ne pas y trouver son bonheur. Du cardio, de la précision, des réflexes, de la stratégie : il s'agit d'une discipline complète qui séduit ses 2,2 millions de licencié-e-s français-e-s. Pour l'instant, seul-e-s 225 817 d'entre elleux sont des femmes. Alors pour faire bouger les choses, j'ai à cœur d'encourager les joueuses du PSG dès que je le peux. Comme le jeudi 14 décembre 2023, lorsque l'équipe affrontera l'AS Roma au Parc des Princes dans le cadre de l'UEFA Women's Champions League. Un match décisif pour lequel elles compteront sur le public en tribunes pour donner de la voix et les mener vers la victoire.