Hayat Boumeddiene, icône de la revue de l'EI ?

Dar al Islam, le magazine du groupe Etat islamique a publié une interview qui serait celle de la compagne d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher. Hayat Boumeddiene, toujours en Syrie, parle de sa vie entièrement consacrée à Allah.

Hayat Boumeddiene, mariée religieusement à Amedy Coulibaly, serait toujours en Syrie à l’heure actuelle et cela depuis le 8 janvier 2015. La jeune femme de 26 ans fait toujours l’objet d’un mandat de recherche signé par la France. Un entretien, sans photo, a été mis en ligne dans le numéro 2 de la revue sur le net de l’EI, du nom de Dar al Islam, comme l'a rapporté l'AFP.
Ce magazine francophone se consacre essentiellement aux attentats de Charlie Hebdo, avec le titre "Qu’Allah maudisse la France". Il n’est pas complétement certain que ces paroles rapportées soient celles d’Hayat Boumeddiene. Si ces propos sont bien les siens, on peut lire que la jeune femme se dit entièrement satisfaite d’avoir émigré "dans une terre où la loi d’Allah s’applique". Celle qui se fait désormais appeler "Oum Basir al-Muhajirah" (Mère de Basir, l’émigrante), dit être "heureuse d’avoir accompli cette obligation", c.a.d d’avoir fui en Syrie. Elle a aussi parlé de son compagnon, abattu par la police à la sortie de l’Hyper Cacher le 9 janvier. Elle dit qu’il "brûlait de désir de rejoindre ses frères sur les terres du califat et de combattre les ennemis d’Allah". Selon elle, "Il voulait faire sa hijra (émigration définitive en terre d’islam) mais cela l’aurait empêché de mener à bien l’opération qu’il avait prévue en France".
Hayat Boumeddiene s'adresse ensuite à ses "sœurs" et les incite à "soutenir leurs maris, leurs frères, leurs pères et fils. Conseillez-les. Ne leur rendez pas les choses difficiles, facilitez tout ce que vous pouvez pour eux (…) Ne perdez pas votre temps et votre énergie dans des jeux, des futilités et tout ce qui ne vous concerne pas. Apprenez votre religion !" Aussi, dans le numéro 7 de la revue en ligne de Dabiq (version anglaise), l’EI diffuse un portrait très élogieux d’Amedy Coulibaly avec des photographies du jeune homme armés, sous le titre "Le bon exemple d’Abu Basir Al-Ifriqi" (surnom signifiant : père de Basir, l’Africain).

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