Des Amazones du XXIe cherchent l'amour
Au Brésil, il existe un village peuplé et dirigé uniquement par des femmes. Une ombre se dessine sur le petit coin de paradis de ses habitantes : le manque d'hommes. Elles lancent donc un appel afin de rencontrer des représentants de la gent masculine.
Noiva Do Cordeiro, Brésil. Un petit village banal au premier abord, à une exception près : seules 600 femmes y résident, sans aucun homme. Fondée en 1890 par une certaine Maria Senhorinha - jugée adultère après avoir quitté l'homme qu'elle a été forcée d'épouser, puis excommuniée sur cinq générations et chassée de son village natal -, la communauté semble se porter à merveille. Les maris ainsi que les fils de plus de 18 ans travaillent en-dehors du village et ne sont autorisés à y revenir que lors des weekends et des fêtes particulières. Entre temps, ils habitent à plus d'une soixantaine de kilomètres à l'est. Une drôle de situation, qui convient parfaitement aux anciennes générations, mais qui commence à déranger les plus jeunes. Ces célibataires ont forcément du mal à trouver l'âme sœur. Sur le Daily Mail, l'une d'entre elle, Nelma Fernandes, 23 ans, témoigne qu'il est presque impossible pour ses voisines de dénicher un partenaire. "Ici, les seuls hommes que nous, femmes célibataires, rencontrons sont soit déjà mariés soit nous partageons des liens familiaux avec eux, tout le monde est un cousin. Je n'ai pas embrassé un homme depuis très longtemps", admet-elle tristement.
Pour remédier à leur manque amoureux, elles ont décidé de lancer un appel à tout homme libre et d'inviter les prétendants à rejoindre la communauté. A condition qu'il s'adapte ! Parce qu'à Noiva Do Cordeiro, les femmes font la loi. Chaque décision des différents aspects de la vie de leur petite communauté agricole leur revient, de la gestion du planning villageois aux travaux de ferme, ainsi qu'aux rites religieux.
Aucun compromis sur le choix de vie ne sera accordé aux hommes qui pourraient se porter volontaire pour le mariage. Mme Fernandes, en véritable Hippolyte, y veillera. "Nous voudrions qu'il y ait des hommes qui quittent leurs vies et viennent faire partie de la notre. Mais ils doivent être d'accord pour faire ce que nous disons et vivre selon nos règles", relate The Mirror.
Que ceux qui auraient déjà fait leurs bagages et qui n'auraient pas peur d'intégrer cette société matriarcale ne s'emballent pas trop vite. D'après 20 minutes, cette histoire aurait été inventée. Preuve à l'appui, Rosalee Fernandes, l'une des principales interviewées, témoigne à la BBC Brazil et sur le site internet Globo qu'il n'y a jamais eu d'appel aux hommes célibataires.
