Secret Story, plus compliqué que Sciences Po Paris

Il est plus difficile d'être admis dans la Maison des Secrets ou dans un télé-crochet que d'obtenir une place dans la promotion d'une grande école française. La preuve.

Voilà de quoi déprimer les élèves studieux. Les vedettes de télé-réalité, connues pour leurs ébats sexuels décomplexés et leurs phrases mythiques, seraient plus "exceptionnelles" que les candidats admis dans les grandes écoles. Selon les calculs de Draft, sur plus de 2 millions de candidatures reçues par les productions, entre 2001 et 2014, seules 3 500 personnes ont été sélectionnées pour participer aux émissions fétiches des adolescents.
D'un programme à l'autre, les ratios "candidature/sélection" varient. Pour Loft Story 2, il y a eu 200 000 postulants et seulement 13 admis, tandis que Top Chef (2011) a reçu 400 candidatures et en a sélectionné 12. Le ratio de cette émission de cuisine pourrait aussi s'expliquer par les compétences demandées au préalable. Loana ou Nabilla, par exemple, n'ont pas eu besoin de confectionner de merveilleux pains au chocolat...
Malgré cette sélection drastique, le succès des diverses participations à ces jeux de rôles télévisuels ne se démord pas. Pourquoi ? Grâce au narcissisme. Les professionnels du secteur ont établi une logique de prestige : plus le nombre de refusés est important, plus les candidats se presseront aux portes des productions la saison suivante... Avec encore plus de motivation!
Même s'il est difficile d'admettre que de devenir une élite dirigeante est plus simple que d'être l'héroïne d'un télé-crochet, les chiffres le prouvent. Alors, pour l'avenir de notre pays et par simplicité, privilégions HEC, l'ENA et Sciences-Po !

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Extraits de l'émission Secret Story © Capture d'écran TF1