Avant les garçons, il y avait la Game Boy : 30 ans déjà !

Le 21 avril 1989, la Game Boy du japonais Nintendo sortait dans le commerce et les gamins qui ne connaissaient pas encore le smartphone découvraient le bonheur à portée de main. Depuis, 119 millions d'unités de la console ont été vendues, l'encre a coulé sous les ponts et ma vie a changé. Souvenirs...

Avant les garçons, il y avait la Game Boy : 30 ans déjà !
© JOB/SIPA

En 1989, les étudiants protestaient sur la place Tian'anmen à Pékin, le mur de Berlin tombait en morceaux, moi j'étais en CM1 et je rêvais d'avoir un chien car je ne savais pas encore qu'à Tokyo, les jeunes Nippons s'éclataient avec une super console électronique nomade à cartouche interchangeable.
Au collège, j'ai finalement eu un chat ET le fameux jouet high-tech. La Game Boy, vendue 400 francs à l'époque (56 euros actuels), promettait "35 heures de jeu dans la poche avec quatre piles bâtons". C'était grisant, génial, addictif... suffisamment pour laisser tomber mon Walkman Sony et mes cassettes audio et ne plus entendre que la mélodie entêtante de Tetris. M'amuser avec ce puzzle casse-tête se révélait plus envoutant qu'écouter la musique des Doors... et que tout le reste, d'ailleurs!
Si le jour de la rentrée en sixième, j'étais tombée amoureuse de Martin (et un peu, du prof de français), la Game Boy que l'on m'a offerte à Noël a rapidement changé la donne... et mes priorités. Quand je ne casais pas des briques, je n'avais d'yeux que pour Super Mario, artisan plombier qui au lieu de réparer baignoires et lavabos, se gargarisait de passer dans les tuyaux. Quelle frustration lorsque ma mère m'appelait pour mettre la table et que je devais renoncer à ma partie alors que je n'avais ni fini mon niveau ni épuisé toutes mes vies !
Pendant des mois,
en quête de la jolie Princesse Peach kidnappée par le méchant Bowser Koopa, je n'ai fait que rebondir, écraser mes ennemis, traverser des bouches d'égouts, gober des champis pour changer de taille et cueillir des fleurs pour cracher du feu. Question mode, j'étais en total look salopette et caquette et les garçons se moquaient de moi, dans tous les sens du terme...
La crise d'adolescence est passée par là. J'ai troqué mes baskets contre des jupettes et des talons. A l'heure où les Tatoo, les Tam-tam et les Tamagotchi envahissaient les cours de récré, j'ai embrassé un moustachu pas virtuel et j'ai trouvé ça chouette. Les jeux vidéos, je les consomme depuis avec parcimonie et sur mon téléphone portable. 
En matière de séduction, j'ai certes perdu un an de pratique, mais aussi un appareil dentaire et pas mal de boutons. Je ne regrette rien puisque rockeurs tatoués, hipsters fans d'électro ou informaticiens cinéphiles, les trentenaires ont tous étaient des gamers avant d'affirmer leurs goûts. Sans faire la chasse aux Pokémon, j'ai aujourd'hui un geek sexy à la maison. La nostalgie des années 90's a été notre premier sujet de conversation... Nous avons un chat (qui ne s'appelle pas Pikachu) et si l'homme joue toujours à Legend of Zelda... c'est sur sa Switch hybride dernier cri !

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Game Boy © Nintendo