Barack Obama, fondu de volaille
Ceci n'est pas une rumeur de basse-cour : le chef de la première puissance a accordé un sursis à deux gros oiseaux, lors d'une "cérémonie du pardon". Ça glougloute sur le Web...
La dinde ? Vous l'aimez truffée, rôtie, farcie, à la broche, à la crème ou aux marrons... Le président des Etats-Unis, lui, préfère l'acquitter. Suivant une coutume lancée par John Fitzgerald Kennedy, les dirigeants américains ont pour habitude de "gracier" un ou deux volatiles à la veille de Thanksgiving.
"Certains d'entre vous savent que j'ai récemment pris un ensemble de mesures pour lesquelles l'accord du Congrès n'est pas nécessaire", a affirmé Barack Obama, en allusion à la bataille qui l'oppose depuis septembre aux républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, sur un plan de relance de l'emploi. "En voici une autre. Nous ne pouvons pas attendre pour amnistier ces dindes!", a lancé Potus 44, en ayant recours à l'antienne "we can't wait" dont il a fait le leitmotiv de sa campagne pour convaincre ses compatriotes du bien-fondé de son plan de 447 milliards de dollars.
"Je t'accorde la grâce", a ensuite dit M. Obama en levant sa main au-dessus de la dinde blanche "Liberty" (Liberté), quelque 20,5 kg sur la balance, qui comme sa doublure "Peace" (Paix) a été choisie parmi une trentaine de volailles élevées à Willmar, au Minnesota, en vue d'une gloire potentielle. Les deux spécimens vont désormais couler des jours heureux dans la propriété historique de George Washington à Mount Vernon, en Virginie.
Alors que les photographes accrédités à la Maison Blanche immortalisaient l'événement, M. Obama a expliqué que Liberty et Peace, "en préparation de ce grand jour, ont été soumises à du bruit et des flashes, pour être capables de faire face aux journalistes". "Elles ont aussi appris quelque chose d'important pour apparaître dans les médias: caqueter sans vraiment dire quoi que ce soit", s'est moqué le président. Savoureux, non ?