Sans soutien-gorge, les seins se portent mieux
Léo Ferré chantait une Jolie Môme "toute nue sous son pull", les Hippies brûlaient leurs dessous et les Femen ont fait de leur torse nu une arme de protestation... Le buste à l'air a le vent en poupe. Une tendance scientifiquement "approuvée"...
Les fashionistas, les fines séductrices et amatrices de froufrous vont être déçus, mais ces messieurs ont déjà des étincelles dans les yeux. Push-up, wonderbra, balconnet et autre corbeille seraient des accessoires inutiles voire dangereux. Ce sont les conclusions d'un médecin du sport au CHRU de Besançon.
Pendant quinze ans, Jean-Denis Rouillon, professeur à l'Université de Franche-Comté, a observé et mesuré la poitrine (dur métier !) de près de 320 femmes.
"Nos premiers résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin. Médicalement, physiologiquement, anatomiquement, le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur. Au contraire, il s'étiole avec le soutien-gorge", a-t-il commenté.
Il émet l'hypothèse que "si la femme met un soutien-gorge dès l'apparition de ses seins, l'appareil suspenseur (situé sur le haut du corps) ne travaille pas correctement et ses tissus se distendent".
Son équipe a observé (ô labeur, on se répète) sur ces personnes libérées de l'oppression du sous-vêtement que "le mamelon remontait en moyenne de 7 millimètres en un an, par rapport à l'épaule". Les femmes se tiennent plus droites, plus fières. Elles ont moins mal au dos. La glande mammaire se raffermit et les vergetures s'estompent.
La nouvelle va faire des heureux, assurément, mais vous, êtes-vous prête à renoncer à votre lingerie ?
