1 salarié sur 3 rêve de quitter sa boîte

En cette rentrée placée sous le signe de l'austérité, un tiers des Français se dit prêt à lâcher sa société du jour au lendemain...

Votre boss n'a d'yeux que pour ses bottines Jimmy Choo lorsqu'elle passe à côté de vous ? Votre collègue a décidé que 35 heures hebdomadaires, c'était déjà beaucoup ? Et la secrétaire (en escarpins réglementaires) vous regarde de haut, mais fait mine d'ignorer vos dossiers ?

Si vous avez envie d'envoyer valser votre clavier, de jeter le courrier et de ne plus jamais partager une pause café avec vos consœurs, vous faites partie des "30% d'employés qui songent en ce moment sérieusement à quitter leur entreprise". Une proportion jamais atteinte et une tendance en hausse exponentielle depuis la crise économique, selon une étude menée par le cabinet de conseil en ressources humaines Mercer.

 

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Femme enchaînée à son ordinateur. © Olly

Métro, boulot, ras-le-bol

En parallèle, le nombre d'employés qui se disent satisfaits de leur vie au bureau a baissé de 15% en quatre ans. En 2007, 72% des français se disaient épanouis dans leur job, en 2011, ils ne sont plus que 57%. Et alors qu'ils étaient 61% a ressentir "un fort attachement", ils sont maintenant seulement 50 % a évoquer un "sentiment d'appartenance". Pourtant, leur motivation n'a pas changé : 53% d'entre eux sont "tout à fait prêts à aller au-delà des exigences de leur fonction pour aider au succès" et 56% continuent de "recommander vivement les produits ou services de l'entreprise à leurs amis ou leurs proches".

Une situation paradoxale que le quotidien La Tribune, qui publie l'enquête, explique par le fait que la population active "a entériné la fin de l'emploi à vie, la déconnexion du lien de fidélité" avec un patron.

Principale cause de ce besoin d'ailleurs : les réorganisations et l'environnement incertain.

Car côté rémunération, les "travailleurs" sont plus satisfaits aujourd'hui qu'il y a quatre ans. En effet, ils sont 31% de plus qu'en 2007 à juger leur salaire juste et proportionnel à leurs performances. Ce sont les hommes, surtout, qui semblent contents de leur rétribution. Mais la parité, c'est une autre histoire, n'est-ce pas ?

Ce sondage a été réalisé au cours des six derniers mois, en France, auprès de 2.000 salariés, interrogés en ligne à leur domicile.