Le Sénat adopte le projet de loi sur les emplois d'avenir

Après l'Assemblée Nationale, le Sénat a validé mardi soir le projet de loi sur les emplois d'avenir. En quoi consistent-ils ? Qui sont les bénéficiaires ? Découvrez cette nouvelle action anti-chômage du gouvernement Hollande.

L'ensemble de la majorité de gauche a voté pour le projet de loi qui prévoit de lancer ses premiers contrats d'avenir le 2 novembre. Ces emplois visent à faciliter l'insertion professionnelle et l'accès à la qualification pour des jeunes qui rencontrent des difficultés à trouver un emploi. Le ministre du travail Michel Sapin a souligné la situation critique de ces 500 000 jeunes Français sans formation ni emploi, un nombre qui ne cesse d'augmenter.

Les bénéficiaires : des jeunes défavorisés

Les emplois d'avenir sont destinés à des jeunes de 18 à 25 ans peu ou pas qualifiés et vivant dans des zones urbaines ou rurales dites "difficiles" ainsi qu'à des handicapés de moins de 30 ans sans diplôme. Les députés avaient proposé une ouverture à certains jeunes diplômés du supérieur, ce que les sénateurs ont réduits à ceux résidant Outre-mer.

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Une aide à domicile s'occupant d'une personne âgée © Alexander Raths - Fotolia.com

150 000 emplois d'avenir d'ici 2014

Le projet prévoit des contrats en CDI et en CDD d'un à trois ans, à temps plein. Les employeurs ne pourront multiplier les emplois d'avenir sans engagement d'insertion. Les secteurs d'activités concernés sont ceux en développement ou à forte utilité social et environnementale comme le numérique, le tourisme ou l'aide à la personne. L'Etat prend en charge 75 % de la rémunération brute au niveau du Smic pour une durée maximale de trois ans.

Le chômage, une priorité pour la Gauche

La majorité compte bien montrer ce qu'elle a dans le ventre et inverser la courbe du chômage. Faisant de cette cause son cheval de bataille, le gouvernement veut rétablir "le triste bilan d'une politique qui a profondément échoué" dixit Michel Sapin. Les emplois d'avenir correspondent à un investissement d'1,5 milliard d'euros par an. Le ministre chargé de la formation professionnelle insiste, lui, sur "la première opportunité d'accès pour chaque jeune à un premier niveau de qualification".
 

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