Marine Le Pen et l'Islam, une histoire qui dure
La présidente du FN s'est prononcée aujourd'hui pour l'interdiction du voile et de la kippa dans l'espace public. Une déclaration qui intervient dans un climat de fortes tensions.
Dans un entretien au Monde ce matin, Marine Le Pen a réaffirmé son souhait d'interdire le port du voile et de la kippa dans les lieux publics et même dans la rue. Une annonce peu surprenante venant de la bouche de la n°1 du parti d'extrême droite français.... qui arrive cependant à point nommé dans un climat de vive tension lié au film islamophobe " l'innocence des musulmans " et des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo.
Un monde "sans signes ostentatoires"
La dirigeante du Front National avait déjà affirmé sa volonté d'interdire ces signes religieux mais seulement dans les espaces publics, les services administratifs de l'Etat et des collectivités territoriales. Cette fois, elle ajoute une interdiction dans la rue voire dans les transports en commun. Elle plaide par ailleurs pour "une application stricte de la loi 1905" qui interdit le financement direct ou indirect des mosquées.
Indignation de la gauche
François Hollande a réagi en déclarant que "tout ce qui déchire, oppose, divise est maladroit" et en appelant au respect "des seules règles que nous connaissons, celles de la République et de la laïcité". Des mesures dénoncées par plusieurs experts qui se sont insurgés contre des mesures aberrantes et inapplicables. De son côté, Vincent Peillon a déclaré que "tous ces amalgames font le lit de l'obscurantisme et de la haine" et que "Marine Le Pen est la première des intégristes". Une riposte qui a le mérite d'être claire !
L'islamophobie a le vent en poupe
La stigmatisation de la religion musulmane connaît une recrudescence. Après l'actrice Véronique Genest qui a ouvertement affirmé "je suis islamophobe", sur le plateau de Jean-Marc Morandini, la n°1 du FN monte au front. Profiter d'un climat de tension pour (ré)affirmer son opposition à l'Islam est un choix stratégique en vue des prochaines élections.
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