Anaïs, 42 ans, journaliste et fashionista

Anaïs, journaliste et fashionista

Déception

"J'étais au lycée à Toulon. J'étais baba cool, un peu. Je me trouvais trop maigre alors je portais des vêtements extra larges. J'avais étudié la possibilité de tricher au bac mais fabriquer des antisèches prenait du temps. C'était trop de travail selon moi... Je n'étais pas si laborieuse... En pleine crise d'adolescence, mon père m'avait fichue dehors. J'ai passé mon bac malgré tout avec une idée en tête: la mention. J'avais un an d'avance et j'étais assise sur un tas de point avec un mirifique 18 sur 20 a l'écrit de français qui m?avait fait penser que j?étais surdouée. Hélas, j'ai plus que contre-performé en math. Quand j'ai vu les résultats, j'ai pleuré. J'avais loupé la mention de très peu. Quelle brêle ! Tous mes copains ont fêté leur diplôme, moi j'ai vidé toutes les larmes de mon corps. L'année suivante, j'étais finalement en prépa. Hypokhâgne. On m'avait prise sur dossier, heureusement. En tout cas, je ne saurai jamais ce que c'est de se réjouir d'avoir eu le bac. Parfois, la jeunesse est un naufrage..."