Paul, 34 ans, manager d'une société de conseil en marketing Web

Paul, 34 ans, dirigeant de société

Révélation épicée

"C'est dû à la saison, je me souviens qu'à cette même époque je n'avais pas le droit de m'endormir devant Roland-Garros ou de supporter les bleus à l'Euro 96, bac oblige ! Franchement, je ne fanfaronnais pas à l'époque, ma principale motivation était de ne pas redoubler vu que je trouvais les filles de première peu avenantes.
Le D-Day c'était le jour de l'épreuve de Maths. Faut dire que Pythagore, Thalès et moi on était pas dans la même bande. Résultat : 5 de moyenne. Pour mettre toutes les chances de mon côté aux résultats du bac, j'avais mené une ardente campagne de tunning de ma calculette (une Texas Instrument TI-82.. pour les geeks !). Le jour de l'épreuve, je me souviens qu'on avait "anglais" le matin. Le midi, j'ai fait un petit tour en ville pour trouver de quoi manger. Mon choix se porta sur un kebab-pizza, seul resto compatible avec mon budget. J'ai compris ensuite pourquoi...Trois minutes après le début de l'épreuve, j'ai senti les 3 fromages avoir d'autres projets que de se coltiner une déclinaison de fonction... Résultat, affiche totale et nécessité de quitter la salle toutes les 10 minutes... C'était l'enfer. En plus il faisait 200°c dans la salle. J'avais qu'une envie s'était de plier bagages... Et là le flash, d'un seul coup, je me suis cru en enfer, je trouvais  les résultats, je comprenais ce qu'ils signifiaient et comment les présenter. C'est le jour des résultats qui a été le plus pénible. Difficile d'expliquer à ses potes qu'on a eu 14 en maths alors qu'on traîne une réputation de cancre chèrement acquise ! C'est là que j'ai compris que les maths c'était dangereux... et le kebab-pizza, aussi un peu."