Voici la région où être une femme, c'est (vraiment) mal payé !
En France, certaines régions affichent des écarts de salaire entre femmes et hommes bien au-dessus de la moyenne nationale. L'une d'elles décroche tristement le titre de pire élève en matière d'égalité salariale...
Chaque début du mois de novembre, c'est la même rengaine. À partir de cette date, les femmes sont censées "travailler gratuitement" jusqu'à la fin de l'année. En cause ? L'écart de rémunération toujours bien réel entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. Plusieurs facteurs expliquent cette différence persistante : les femmes sont plus souvent à temps partiel, moins présentes dans les postes à responsabilité et concentrées dans des secteurs d'emploi moins bien rémunérés. Cette différence de salaire peut également varier selon les secteurs : dans les transports publics, par exemple, les écarts sont minimes.
Pourtant, l'égalité salariale n'a rien d'un concept récent. Il y a quarante ans, le Code du travail adoptait une loi majeure. "Tout employeur est tenu d'assurer, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes", explique le texte. Et pourtant… en 2025, rien n'a vraiment changé. Une étude de l'INSEE publiée en décembre 2024 a confirmé que les écarts de salaire sont toujours bien là. Pour un temps de travail identique, le salaire moyen des femmes salariées est inférieur à celui des hommes de 14,2 %. Pire encore, certaines régions battent des records. Et devinez quoi ? Il y en a une où être une femme sur le marché de l'emploi, c'est vraiment mal payé...
Si les femmes sont globalement moins bien payées que les hommes partout en France, une région se distingue tristement par l'ampleur de l'écart : le Grand Est. Dans cette région, le salaire net moyen des femmes est inférieur de 16,2 % à celui des hommes. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne européenne, qui s'élève à 12 % selon une étude d'Eurostat datant de 2023. Autrement dit, dans le Grand Est, les inégalités salariales dans l'emploi et le travail sont non seulement persistantes, mais aussi plus marquées que dans la majorité des pays de l'Union européenne. Un triste record pour une région bien française.
Et le tableau s'assombrit encore lorsqu'on regarde de plus près certains secteurs professionnels. Car, comme mentionné plus haut, les écarts dépendent aussi du temps de travail, du type de poste ou encore du domaine d'activité. Ainsi, dans le secteur privé, les femmes salariées du Grand Est touchent en moyenne 21,8 % de moins que les hommes, toujours selon l'INSEE. Un gouffre difficile à justifier, et qui montre à quel point l'égalité salariale, l'égalité professionnelle et la justice sociale restent un combat encore très loin d'être gagné sur le marché du travail.