Cette phrase pour introduire un mail de candidature multiplie vos chances d'être embauché selon une experte

En cette rentrée, alors que les employeurs croulent sous les candidatures, une simple phrase peut suffire à vous démarquer.

Cette phrase pour introduire un mail de candidature multiplie vos chances d'être embauché selon une experte
©  fauxels / Pexels

Tout le monde a déjà écrit "Bonjour, j'espère que vous allez bien" pour démarrer un mail professionnel, comme une politesse mécanique que personne ne remarque vraiment. Le problème, c'est que cette entrée en matière, trop banale, peut donner l'impression de n'avoir mis aucun effort dans cette première prise de contact. Dans un contexte de recrutement, où chaque détail compte, la formule d'accroche devient alors un signal important pour le destinataire...

D'après Nancy Roberts, spécialiste de la communication au travail interrogée par Metro, certaines phrases sont à éviter si vous voulez maximiser vos chances d'être lu, compris et, au final, considéré. Mais une autre fait toute la différence. En effet, pour Nancy Roberts, l'ouverture "J'espère que vous allez bien" appartient au passé. Trop usée, trop impersonnelle, elle ne suscite ni intérêt ni sympathie. "C'est fatigué et surutilisé", explique-t-elle.

Loin de créer une connexion, cette phrase installerait une distance : elle repose sur une supposition, comme si l'état de la personne allait de soi. "Elle présuppose que les gens vont bien, car on ne leur pose pas vraiment la question", ajoute-t-elle. Elle souligne aussi le décalage entre la formule et la réalité du quotidien professionnel. Imaginer quelqu'un répondre sincèrement à ce type de salutations met en lumière le problème : la phrase n'invite pas à un échange réel, elle reste de façade. Et ce constat vaut pour toutes les autres banalités automatiques, qu'il s'agisse d'un "Bon lundi" ou d'un "J'espère que la semaine commence bien". Ces politesses vides, censées adoucir le message, risquent surtout d'affaiblir l'impact de ce qui suit.

Pour autant, la spécialiste rappelle que la solution n'est pas d'effacer toute marque de convivialité. Un message froid, réduit à une transmission de documents ou à une demande sans formule d'accompagnement, paraît abrupt. "Il suffit d'une seconde pour dire quelque chose de plus poli et doux, alors je préfère une banalité plutôt que rien du tout… mais on peut faire mieux que ça", nuance-t-elle.

L'idée n'est pas de réinventer la prose de chaque mail, mais d'adopter une entrée en matière qui prouve de l'attention et un minimum de recherche. La spécialiste donne l'exemple d'une phrase simple, mais plus engageante : "Bonjour Rachel, je suis sûr que vous êtes très occupée, mais j'aimerais beaucoup vous parler de quelque chose." Rien d'extravagant, mais la formule reconnaît la réalité de la vie de bureau et valorise la personne en face. Elle laisse entendre qu'on sollicite son expertise, ce qui rend le message plus humain et plus crédible.

Dans le cadre d'un recrutement, cette approche personnalisée devient encore plus cruciale. Se contenter d'une formule passe-partout peut donner l'impression que le même mail a été envoyé à dix autres entreprises. Une accroche qui mentionne les valeurs ou les projets de l'entreprise montre immédiatement qu'un effort a été fait pour comprendre son univers. C'est pourquoi, la phrase "Je sais que vous parlez beaucoup de X sur votre site Web, j'aimerais en savoir plus sur la façon dont cela se manifeste dans l'entreprise", fait partie des meilleures entrées en matière dans le processus d'un recrutement.

Cette accroche établit un terrain d'échange et évite l'impression d'un envoi massif. Néanmoins, une fois l'attention captée, il faut aussi éviter l'excès inverse : ne pas noyer le lecteur sous diverses interrogations. En clair, soyez courtois, mais aussi direct et pertinent.