Ce comportement non verbal ruine un entretien d'embauche dès la première minute selon une étude

C'est une conduite très fréquente et pourtant, bien souvent, elle fait tout capoter dès les premières secondes d'un entretien.

Ce comportement non verbal ruine un entretien d'embauche dès la première minute selon une étude
© fizkes / 123RF

Qu'on ait révisé son pitch, soigné son CV ou répété les réponses aux questions les plus classiques, rien ne garantit la bonne tournure d'un entretien d'embauche. L'étude menée par le cabinet américain Classes and Careers en 2014, auprès de 2000 dirigeants, a mis le doigt sur ce que les candidats sous-estimaient encore trop, et il se trouve que ce n'est pas ce qu'ils disent qui scelle leur sort, mais bien souvent ce que leur corps exprime. En effet, un tiers des recruteurs interrogés affirment qu'ils savent dans les 90 premières secondes s'ils vont embaucher le candidat ou non.

Selon les données recueillies, 55 % de l'impact perçu vient de la posture, des vêtements et de la façon d'entrer dans la pièce. À peine 7 % sont liés au contenu des réponses. Le reste se joue sur l'intonation, le ton et la confiance apparente. Il ne s'agit donc pas d'avoir la meilleure formulation ou de réciter sans accroc ses expériences. Ce qui fait tilt – ou pas – tient à l'allure, au comportement, au langage corporel, à ce qu'on dégage. Certains réflexes passent mal. Ne pas sourire, par exemple, arrive dans le trio de tête des erreurs. Cela fait perdre des points avant même de s'asseoir. Trop figé, trop sérieux, trop fermé : un visage neutre ne rassure pas. 

Un autre faux pas ? Une posture rigide, fermée, déséquilibrée ou affalée. Bras croisés, dos arrondi, jambes gigotantes : tout ce que l'on fait sans y penser renvoie une image. Là encore, les statistiques sont claires. 33 % des employeurs affirment être dissuadés par une posture non adaptée. Rien de spectaculaire, mais suffisant pour que l'attention du recruteur glisse vers le ressenti plus que vers le discours.

Et dans un moment aussi court que celui d'un début d'entretien, le cerveau prend des raccourcis. Il décide vite. Il filtre, trie, associe. Ce qui est perçu comme une mauvaise attitude peut être interprété comme un manque de motivation, une absence de dynamisme, voire un manque de fiabilité. Mais le critère qui pèse le plus dans ces toutes premières secondes n'est ni le sourire, ni la posture. Selon cette même étude, 67 % des dirigeants rejettent un candidat qui ne regarde pas son interlocuteur dans les yeux. 

Ce comportement est perçu comme un manque de confiance, une absence de transparence ou une forme d'évitement. Il fausse l'échange, brouille la relation, empêche de créer un lien, même bref. Alors, la prochaine fois, ne négligez pas le regard, il pourrait bien vous faire décrocher le job de vos rêves.