Pour quelques euros, il est possible de devenir noble - "des vrais titres émanant d'un vrai ordre"
On compte aujourd'hui près de 4 000 familles nobles en France. Et si, vous aussi, vous pouviez prétendre à un brin de noblesse ?
Devenir baron ou baronne sans héritage ni château de famille ? C'est possible ! Imaginez-vous, un verre à la main, accueilli d'un "Monseigneur" ou d'un "Madame la Baronne". Le rêve n'a rien d'inaccessible… à condition d'y mettre le prix. Car oui, ce petit bout de noblesse s'achète. Moyennant quelques dizaines à plusieurs centaines d'euros, on peut obtenir un titre honorifique, souvent livré avec un certificat officiel et beaucoup de panache. Sans valeur juridique, certes, mais parfait pour s'offrir une petite touche de prestige.
Mais pour certains, ce n'est pas juste une coquetterie. Acheter un titre peut aussi être un moyen de faire une bonne action. Certaines offres s'accompagnent d'une dimension environnementale : en devenant "duc" ou "duchesse", l'acheteur participe, par exemple, à la protection d'une forêt, à des programmes de reforestation ou à la sauvegarde des océans. Dans ces cas-là, le titre symbolique s'accompagne d'un geste concret, entre éthique et fantaisie assumée.
En Suisse, Pierre Bertherin affirme avoir réalisé le rêve de centaines de personnes. Il est à l'origine de la Fondation suisse de l'ordre des chevaliers de Rondmons. "On est une chevalerie du troisième millénaire. Ce n'est pas folklorique du tout, c'est des vrais titres émanant d'un vrai ordre de chevalerie qui est contrôlé par une vraie fondation", avait-il expliqué au micro de France TV. Mais dans les faits, cette démarche s'apparente davantage à une forme de mécénat qu'à l'octroi d'un titre officiellement reconnu par l'État. L'objectif ? Financer des projets de rénovation du patrimoine, tout en offrant à ses contributeurs un brin de noblesse symbolique.
Côté people, le titre fait aussi rêver. Si certaines stars ont reçu un véritable titre honorifique, comme Elton John, qui avait été fait chevalier par la défunte reine Élisabeth II, d'autres ont préféré acheter leur titre. Le chanteur Ed Sheeran, par exemple, est devenu baron de Sealand en 2012, après avoir acheté ce titre original lié à une micronation autoproclamée au large du Royaume-Uni. De quoi ajouter une touche d'excentricité à sa carrière déjà royale.