Ce musée, caché dans un hôpital parisien, est très certainement le plus effrayant de la capitale

Dans la ville lumière, il existe un lieu qui, à l'abri des regards, fait frissonner les plus courageux. Ce n'est ni une maison hantée ni un cimetière, mais un musée bien réel, niché au sein d'un hôpital historique. Les Parisiens qui le connaissent en parlent comme du secret le mieux gardé de la capitale. Ceux qui ont osé y mettre les pieds en ressortent troublés. Alors, pourquoi tant de mystère autour de ce musée ?

Cette galerie propose une expérience inédite. Ici, pas de toiles de maîtres ni de sculptures classiques, les œuvres exposées n'ont rien d'ordinaire. C'est un lieu où l'art et la science se rencontrent dans une ambiance aussi fascinante qu'inquiétante. Pas de grands panneaux à l'entrée, ni de boutiques de souvenirs, il faut s'enfoncer dans les couloirs pour atteindre ce lieu chargé d'histoire.

Et pour cause, c'est en 1867 qu'un médecin, le Docteur Lailler, décida de collaborer avec un artiste pour réaliser des moulages de ses patients atteints de diverses maladies de peau. L'idée était de permettre aux étudiants en médecine de visualiser de manière réaliste les différentes lésions dermatologiques, à une époque où la photographie couleur n'existait pas encore. Ces moulages en cire, reproduits avec une incroyable précision, ont alors révolutionné la dermatologie et sont restés, au fil des années, un support majeur pour l'enseignement.

Le lieu lui-même, classé Monument Historique, contribue d'ailleurs à l'ambiance. On y entre comme dans un sanctuaire, et le silence qui y règne ajoute à l'atmosphère. Accessible sur réservation, du lundi au vendredi, de 9h à 16 h 30, il vous faudra donc débourser 7 euros pour visiter le fameux Musée des Moulages, au cœur de l'hôpital Saint-Louis, à Paris. Âmes sensibles s'abstenir.

Derrière les vitrines, ce sont près de 4 807 moulages qui sont exposés, illustrant environ 200 maladies dermatologiques. Chaque moulage est une représentation fidèle des affections de l'époque, telles que la syphilis, la lèpre, l'acné ou encore différentes mycoses. Mais autant vous dire que la précision de ces œuvres est saisissante, voire terrifiante.