Olivier Dussopt menacé : Le ministre chargé de la réforme des retraites protégé par un bataillon d'agents de sécurité
Selon les informations de BFMTV, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, bénéficierait désormais de la protection de plusieurs agents de sécurité. Son implication dans le projet de réforme des retraites lui attire en effet depuis plusieurs semaines nombre de menaces. Le 13 février, un député LFI l'a même traité d'"assassin" au sein de l'hémicycle. Il a été sanctionné.
Depuis le retour du brûlant et ô combien clivant dossier de la réforme des retraites sur le bureau d'Emmanuel Macron, la situation est on ne peut plus tendue en France. Les manifestations et journées de grève s'enchaînent en réunissant des centaines de milliers de Français dans les rues aux quatre coins du pays et la grogne d'une grande partie de la population, déjà touchée par les conséquences économiques post-pandémie et de la guerre en Ukraine, ne fait que monter. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt (ex-membre du Parti Socialiste ayant rejoint les rangs de la majorité), est en première ligne et est la cible de nombreuses critiques. Cette semaine, il a même été qualifié "d'assassin" par le député LFI Aurélien Saintoul lors de l'examen du texte à l'Assemblée.
Le ministre visé par des menaces de mort
Pour assurer sa sécurité, celui qui est aussi député de la 2e circonscription de l'Ardèche bénéficierait désormais, selon BFMTV, de la garde rapprochée de trois agents de sécurité, contre un seul auparavant. Ceux-ci le suivraient au quotidien, et ce même sur son temps libre. Toujours d'après les informations de la chaîne d'information, le ministre recevrait depuis quelques semaines de nombreuses menaces de mort sur les réseaux sociaux, dont des images de guillotine et des menaces "plus directes".
Victime de messages homophobes
Olivier Dussopt serait aussi la cible de messages à caractère homophobe, alors qu'il avait à l'époque soutenu le mariage pour tous et avait reçu, pour son engagement, le prix Tolerantia Preis 2011, prix européen de la tolérance récompensant les actions de lutte contre les LGBTphobies, de la part de l'association SOS homophobie. Alors maire de la commune d'Annonay, en Ardèche, il avait été l'un des premiers élus à marier un couple homosexuel, en septembre 2014.
Les insultes du député LFI vivement condamnées
Dans ce contexte, l'insulte du député LFI, Aurélien Saintoul, qui a qualifié le ministre du Travail "d'imposteur" mais surtout "d'assassin" n'est pas passée inaperçue et a été lourdement condamnée de la part de plusieurs députés. "C'est indigne d'un député de traiter un ministre d'assassin", s'est désolée au micro de LCP la député RN du Pas-de-Calais, qui dénonce "l'escalade de la Nupes".
"C'est indigne d'un député de traiter un ministre d'assassin", se désole @Parmentier_RN, qui dénonce "l'escalade de la Nupes". "J'ai vu @olivierdussopt sortir choqué et en colère", témoigne-t-elle.#Retraites #RéformeDesRetraites #DirectAN pic.twitter.com/2BoZIvbzBz
— LCP (@LCP) February 13, 2023
Le député socialiste ardéchois, Hervé Saulignac, a dénoncé de son côté sur Twitter des "propos ignobles", tandis que Mireille Clapot, députée drômoise Renaissance a fustigé une "surenchère verbale", "inacceptable, impardonnable".
Ces insultes ont provoqué une suspension de séance et Aurélien Saintoul, qui s'est par la suite excusé, a été sanctionné d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, soit le retrait d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.