Nîmes : un bébé testé positif à la cocaïne, sa nourrice placée en garde à vue
Un bébé de quelques mois a été testé positif à la cocaïne au CHU de Nîmes. Suite à la plainte de ses parents, la nourrice de l'enfant a été placée en garde à vue mardi 24 janvier. Elle a reconnu être responsable de cet accident.

Devant les gendarmes, elle a reconnu avoir consommé de la cocaïne et en avoir laissé traîner en présence de l'enfant qu'elle gardait. Mardi 24 janvier, une nourrice de 40 ans a été placée en garde à vue pour mise en danger d'autrui, rapporte la Gazette de Nîmes.
Le bébé ingurgite de la cocaïne "à l'insu" de sa nourrice
En récupérant leur enfant après leur journée de travail, les parents du bébé, né en 2021, ont tout de suite remarqué son comportement anormal. Conduit à l'hôpital Carémeau de Nîmes (Gard), leur petit subit des analyses toxicologiques. Résultat : il est positif à la cocaïne. Il aurait, selon sa nourrice, profité de son inattention pour en ingurgiter. Il est néanmoins hors de danger.
Que risque désormais la nourrice ?
Sous le choc, les parents ont porté plainte. La nourrice sera convoquée par la justice ultérieurement, rapporte la Gazette de Nîmes. Selon l'article 223-1 du Code pénal, "le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente" est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
Déjà des cas similaires à Nîmes
En 2017, un bébé de 4 mois avait déjà été testé positif à la cocaïne à Nîmes. L'enfant, victime de malaises réguliers, avait été conduit à l'hôpital où le personnel soignant avait décelé des traces de cette poudre blanche dans son sang. Placés en garde à vue par les gendarmes, ses parents avaient fini par reconnaître être consommateurs de stupéfiants, rapportait à l'époque Le Parisien. Malgré cet épisode, l'enfant pu ressortir de l'hôpital en bonne santé.
Un an plus tôt, cette drogue avait aussi été identifiée dans le corps d'une petite Nîmoise de 10 mois. Son père, consommateur occasionnel, en avait fait tomber et sa fille en avait ingurgité. Si l'enfant n'a conservé aucune séquelle, elle avait été placée plusieurs jours dans une famille d'accueil avant d'être rendue à ses parents, rapporte 20 Minutes.
Quels sont les symptômes d'un enfant qui a ingéré de la cocaïne, du cannabis ou de l'ecstasy ?
Interrogé par La Dépêche au sujet de ces accidents en août 2017, après que cinq intoxications au cannabis chez des nourrissons ont eu lieu en moins de 15 jours, le pédiatre réanimateur à Strasbourg Arnault Pfersdorff assurait que bien que rares, l'ingurgitation de drogues par les enfants allait en augmentant. "Le décès est très rare, mais les séquelles neurologiques et rénales existent", mettait-il en garde avant de développer : l'ingestion de "cocaïne et le crack provoquent une agitation et parfois des convulsions, une fièvre, des troubles cardiaques et un risque de lésions rénales".
L'ingurgitation de cannabis, elle, entraîne des vomissements, troubles de la conscience, fatigue, baisse de la tension, "et plus rarement convulsions puis coma". Un enfant ayant consommé de l'ecstasy, lui, se montrera agité et agressif, tout en présentant une tachycardie, une hausse de la tension et parfois une fièvre et tensions musculaires.
Que faire si un enfant a ingéré de la drogue ?
Dans tous les cas, l'enfant doit être conduit à l'hôpital où il va subir "des lavages gastriques, un refroidissement" et se verra administrer "des calmants de type benzodiazépines pour la cocaïne", explique celui qui est aussi le fondateur du site pediatre-online.fr. Son hospitalisation va durer au moins 24 heures.