Yoann V., 29 ans et pédocriminel assumé : agression de ses neveux, bébés ligotés, photos sur le Darknet... l'horreur absolue

Les jurés de la cour d'assises du Maine-et-Loire sont, depuis lundi 5 décembre 2022, confrontés à l'horreur absolue : celle des faits barbares commis par Yoann V., un jeune pédocriminel. Insolent et fier malgré l'atrocité de ses actes, celui-ci a fini par être expulsé de son procès.

Yoann V., 29 ans et pédocriminel assumé : agression de ses neveux, bébés ligotés, photos sur le Darknet... l'horreur absolue
© Mousse/ABACA

La lecture des faits dont Panda Bleu est accusé donne la nausée. Panda Bleu, c'est le pseudonyme que Yoann V., 29 ans, s'est donné sur le Darknet pour partager photos et vidéos de la série de viols et d'agressions sexuelles commis sur plus d'une dizaine d'enfants. Cet Angevin, détenteur d'un CAP Petite Enfance, est jugé depuis lundi 5 décembre devant la cour d'assises du Maine-et-Loire, à Angers. Il avait été interpellé en février 2018, après avoir été dénoncé sur la plateforme Pharos, chargée de traquer la cybercriminalité. Durant 15 jours, il devra répondre de ses actes, révoltants, commis sur 18 enfants dont l'intégralité de ses nièces et neveux.

Des bébés ligotés pour être violés

Ses victimes étaient des garçonnets, des fillettes et même des nourrissons, âgés de quelques mois à 5 ans maximum. Lors de l'exercice de son métier, il profitait d'accompagner les élèves aux toilettes pour les prendre en photos, nus, et en agresser certains. L'homme étranglait ses victimes, leur attachait les mains dans le dos et leur bandait les yeux avant de les pénétrer violemment, parfois avec des objets. Les enfants hurlaient, l'un d'entre eux s'est même évanoui, provoquant l'hilarité de son agresseur. Selon Le Parisien, celui-ci s'amusait ensuite à le surnommer "tarte aux pommes".

Pédophile et fier de l'être

Aussi sordide que soient les faits, ceux-ci sont rendus encore plus insupportables par l'attitude de l'accusé, qui ne revendique aucun remord. Pire encore, il se vante. Après avoir été extrait de force de sa cellule lundi, il est arrivé en fanfaronnant à la cour d'assises du Maine-et-Loire, lunettes noires vissées sur le nez, lançant un "Ça va ?" insolent aux familles des victimes. Il n'a ensuite cessé d'interrompre le président, jusqu'à se faire renvoyer au bout de sept minutes.

Placé en détention provisoire depuis son interpellation, Yoann V. n'en est pas à ses premières provocations. À l'aumônière de la maison d'arrêt, il a confié qu'il avait "toujours été pédophile", démarrant à l'âge de sept ans en glissant sa main dans la couche d'un nourrisson, raconte Le Parisien, soutenant qu'il continuerait ses méfaits à sa sortie de prison… "Grâce à Dieu, les enfants ne parlent pas", a d'autre part osé écrire Yoann V. à la juge d'instruction. L'homme avait d'ailleurs une préférence pour les enfants porteurs de handicap, comme deux de ses nièces malentendantes ou de l'un de ses neveux autistes. Leur infirmité, croit-il, a l'avantage d'empêcher d'éventuelles révélations ou d'en restreindre la verbalisation.

Des milliers d'images et de vidéos nourrissent le dossier

Malgré tout, certains ont parlé. Lors de ses interrogatoires, Yoann V. a préféré ne pas s'étendre sur les détails des actes qui lui sont reprochés "afin de faire du mal aux familles qui allaient imaginer les choses". Ces "choses", les proches n'ont pas eu à les imaginer bien longtemps, puisque l'accusé a soigneusement documenté viols et agressions par des milliers d'images et de vidéos, longues parfois de plusieurs minutes partagées sur des sites spécialisés. Celles-ci portaient à chaque fois des titres équivoques, tels que "L. première fois hard", rapporte Le Point. "On n'aura jamais d'explications, car l'accusé s'est totalement fermé, mais il y a suffisamment d'éléments matériels pour démontrer ce qu'il a fait ; sans eux, on ne saurait rien du tout", assure au journal Laurence Couvreux, avocate, notamment, des neveux et nièces de Yoann V.

La barbarie considérée pour la perpétuité

Pour les viols et agressions sexuelles en tant que tels, l'Angevin risque un maximum de 20 années de réclusion criminelle. La partie civile réclame néanmoins que soit considérée la barbarie et la cruauté dont a fait preuve Yoann V. L'ajout de cette qualification aggravante pourrait lui valoir la perpétuité.

Un complice condamné à 18 ans de prison

Dans cette affaire, l'accusé n'est pas seul. Yoann V. avait un complice, qu'il appelait aussi son "grand-frère", un ex-gardien de la paix nommé Pierre-Yoann Y. Lui qui se vantait de savoir comment agresser des enfants en toute impunité, pour être lui-même fonctionnaire de police, a été jugé en mars 2021 pour les agressions sexuelles et les viols de neuf enfants depuis 2008 et pour fixation, détention et diffusion d'images à caractère pédopornographiques. Il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Le verdict de Yoann V. est attendu pour le 16 décembre.