Mort de Gérald Matifas : torturé (visage calciné, sexe tranché), violé... ses agresseurs condamnés, vomissement à l'audience

Trois ans après les heures d'effroi qui ont conduit à la mort de Gérald Matifas, un homme de 42 ans, ses trois bourreaux ont été condamnés ce mardi 18 octobre 2022. Ils ont écopé d'une de prison à perpétuité pour torture, viol et meurtre.

Mort de Gérald Matifas : torturé (visage calciné, sexe tranché), violé... ses agresseurs condamnés, vomissement à l'audience
© Witt Jacques/Pool/ABACA

Ce mardi 18 octobre 2022, la Cour d'assises de la Charente, située à Angoulême, à condamné trois personnes, deux hommes et une femme, à une peine de prison à perpétuité après l'horreur qu'ils ont fait vivre en 2019 à Gérald Matifas, un homme de 42 ans originaire de La Rochelle, dans une cave de Cognac. En effet, les trois bourreaux ont frappé, torturé, violé et mutilé le Rochelais. Selon les informations de nos confrères du Parisien, deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été condamnés à 18 et 24 mois de prison pour non-dénonciation de crime. 

Le corps de Gérald Matifas avait été retrouvé calciné et mutilé dans un bois 

Les faits remontent donc à 2019, entre le 8 et le 10 avril, et ils se seraient déroulés dans la cave de Cathy Bichon, l'une des trois bourreaux de Gérald Matifas pour qui tout a commencé par une mauvaise rencontre. En effet, le quadragénaire aurait rencontré Cathy Bichon quelques jours auparavant sur Facebook, et c'est ainsi qu'il se serait retrouvé en compagnie de David Klein, l'ex-compagnon de celle-ci, et Philippe Laroche, une de leurs connaissances, dans son appartement. Son corps sans vie avait été retrouvé deux semaines plus tard dans une forêt de Charente-Maritime, le visage en partie calciné et le sexe tranché.

Après une semaine d'audience Sophie O'Hana, l'avocate générale, a déclaré que la Cour avait "du mal à poser des mots" sur le supplice infligé à la victime. "Au début, la victime a appelé au secours... et les hurlements se sont transformés en gémissements, en agonie... Les accusés, eux, se moquent, rigolent et continuent à chercher ce qu'on peut bien lui faire", a d'abord expliqué la magistrate. "À tour de rôle ils ont frappé, à tour de rôle ils l'ont violé, à tour de rôle ils lui ont uriné dessus", a ensuite décrit l'avocate générale avant d'estimer qu'ils avaient "décidé ensemble d'en finir".

Un mobile flou et des coupables aux profils psychologiques complexes 

Aujourd'hui encore, plus de trois ans après les faits, le mobile du crime reste extrêmement flou. Pourtant, la Cour penche vers une consommation importante d'alcool et de drogue, ainsi qu'un climat de grande misère sociale et donc un immense besoin d'argent. Après une enquête poussée, les experts psychiatriques ont décrit Cathy Bichon comme étant une "manipulatrice" et une "meneuse", David Klein comme "peureux" mais "pervers" et Philippe Laroche comme "ultraviolent".

Cependant, si la responsabilité partagée a été retenue par la Cour, les avocats de Philippe Laroche et de David Klein ont tout de même tenté de rejeter la faute tour à tour sur Cathy Bichon. "Elle va les convaincre qu'il faut absolument faire la peau de Matifas", a affirmé Véronique Chabrier, avocate du premier, alors que sa consœur Éva Dion a évoqué une femme "qui a une haine absolue des hommes". Finalement, après des débats houleux et des diffusions d'images sordides qui ont même conduit une personne à quitter le tribunal pour vomir, les jurés ont suivi le réquisitoire de l'avocate générale et ont opté pour la prison à perpétuité