Les Miss, sous-payées et sous-nourries, un "Koh-Lanta bis" ?

Pour la plupart, Miss France, c'était leur "rêve de petite fille". Mais depuis qu'elles ont pénétré les coulisses du concours de beauté, certaines candidates ont déchanté... Elles étaient d'abord 29 à franchir l'étape des élections régionales, avant qu'une seule ne soit couronnée à Caen, le 11 décembre dernier: la Parisienne Diane Leyre.

Et grande nouveauté cette année: les jeunes femmes ont toutes été rémunérées, grâce à un contrat de travail. Alexia Laroche-Joubert, présidente de l'organisation, l'a toutefois précisé: le salaire des Miss ne s'apparente pas à celui d'un "cadre dirigeant"... Mais combien ont finalement touché les reines de beauté pour leur participation au show de leur rêve? "On a été payées 84 euros par jour, soit 252 euros net en tout. L'équivalent du SMIC. C'est vraiment symbolique", a déclaré une des lauréates dans les colonnes du Parisien.

Miss Franc e: rythme trop soutenu et manque de sommeil

Selon les informations du quotidien, les Miss ont perçu cette somme pour leur présence lors de la journée de l'élection (de midi à minuit) et les deux précédentes, lors des répétitions au Zénith de Caen. Rien avant, pas même durant le premier rassemblement à Paris (où elles sont passées au JT de 20h avant les séances photo officielles) et le voyage à La Réunion. "On devrait déjà avoir un contrat de travail dès le voyage préparatoire. On y enregistre plein de séquences pour l'émission, et on enchaîne les séances photos, parfois de 6 à 22 heures. C'est rare qu'on puisse flâner sur la plage. Quand on a un peu de temps libre, on préfère aller dormir", a lancé une autre Miss. Un rythme effréné, des jours à rallonge et un emploi du temps surchargé (250 heures au total) qui ont fini par épuiser les jeunes concurrentes: "Avec le manque de sommeil, la charge physique et psychologique, certaines filles ont eu des problèmes de tension ou sont tombées malades".

Miss France, comparé à de "l'exploitation"

Prétendante l'an passé, Gwenegann Saillard (alias Miss Champagne-Ardenne 2020), s'est elle aussi indignée de l'envers du décor, bien moins reluisant que celui qu'on observe quelques minutes à travers nos écrans. "Le contrat devrait couvrir tout le mois où on se rend disponible, où on met nos études, nos jobs, nos vies de côté. Recevoir des cadeaux, ça ne remplace pas un salaire", a-t-elle affirmé au Parisien. 

"D'ailleurs, on nous incite à en faire la promotion sur nos réseaux sociaux. On devient des égéries bénévoles. C'est de l'exploitation", a poursuivi la jolie brune.

Des propos balayés par Alexia Laroche-Joubert, qui ne compte pas bouleverser à nouveau le protocole de l'évènement: "Cela ne correspond pas à nos valeurs et les motivations des candidates ne seraient plus les mêmes. Pour ça, elles peuvent faire Les Marseillais ou Les Ch'tis".

Miss France : des candidates ont "perdu 6 kg" 

Mais la rémunération n'est pas la seule déception des Miss. Elles pointent aussi "le manque de nourriture", qui aurait fait perdre à certaines pas moins de six kilos en l'espace de trente jours. "On ne nous donnait clairement pas assez à manger. Parfois, on se faisait livrer des plats en plus. On avait l'impression de faire un Koh-Lanta bis", avoue l'une des reines de beauté régionales au Parisien.

Des témoignages à l'opposé des dires de Diane Leyre, Miss France 2022: la Parisienne aurait "pris1,5 kg pendant la préparation Miss France", comme elle l'a confié au chef Mory Sacko dans l'émission Cuisine Ouverte.

Ou même de Vaimalama Chaves, Miss France 2019, qui avait eu bien du mal à se limiter lors de son séjour préparatoire à l'Ile Maurice devant les "buffets trop bons" proposés avant son élection....