Femme décapitée chez elle à Agde : un suspect arrêté

Une femme de 77 ans a été décapitée chez elle, à Agde, dans l'Hérault. Un homme de 51 ans a été interpellé et placé en garde à vue.

Femme décapitée chez elle à Agde : un suspect arrêté
© artolympic/123RF

[Mis à jour le 15 octobre à 11h27] Un homme suspecté d'avoir tué et décapité une septuagénaire à Agde dans l'Hérault a été interpellé ce jeudi soir un peu avant 21h dans les environs d'Agde. Il s'agit d'un homme âgé de 51 ans qui connaissait la victime, a indiqué dans un communiqué le procureur de Béziers Raphaël Balland.

Pas de lien avec un acte terroriste

L'exploitation des images de vidéosurveillance a permis aux policiers de confirmer qu'il n'y aurait aucun lien avec un acte terroriste. "Il n'y a pas de revendication, pas d'inscription sur place", indiquait ce 15 octobre au matin une source proche de l'enquête. Aucune trace d'effraction n'a été relevée: les policiers ont rapidement conclu que la victime connaissait son agresseur. D'autant que, selon les voisins, la retraitée était décrite comme "une personne méfiante".
"On la voit entrer chez elle sans donner le sentiment d'être affolé, avec cet homme qui la suit" indique une source au Midi Libre. Selon les constatations effectuées par le médecin légiste, "il y a des traces de lutte, elle a cherché à se défendre". Après son méfait, l'assassin se serait servi de la carte bancaire de la retraitée pour retirer 1000 euros.

Scène d'horreur dans l'Hérault

A Agde, le fils de la victime s'inquiétait de ne pas avoir de nouvelles de sa mère de 77 ans, qu'il avait tous les soirs au téléphone, indique Midi Libre. Il a alors contacté la police, le soir du 13 octobre et a pu découvrir, grâce à la caméra de surveillance installée dans le logement de la septuagénaire, un désordre dans la pièce principale de la maison et surtout… une forme qui ressemblait à un corps au sol. En pénétrant le domicile de la retraitée, les policiers se sont rendus compte que la porte était ouverte. C'est là qu'ils ont découvert une scène de crime épouvantable: la victime avait été décapitée, sa tête posée sur une table et son corps gisant sur le sol. 

Une femme décapitée : que s'est-il passé ?

La victime était une ancienne enseignante, mais qui n'avait jamais exercé dans l'Hérault. Cet élément et le mode opératoire pouvaient faire penser au meurtre de Samuel Paty, professeur qui avait été décapité il y un an, le 16 octobre 2020 à Conflans-Saint-Honorine, dans le Val d'Oise. Mais les policiers ont rapidement écarté a piste terroriste. "Il n'y a aucun élément qui permet d'affirmer que ce soit un acte terroriste. Pas de revendication, pas d'inscription sur place. Pour l'instant, nous sommes sur une enquête de droit commun", a confié une source le 14 octobre au Midi Libre.
En outre, aucune trace d'effraction n'aavit été notée par les enquêteurs, ce qui indiquait que la victime connaissait probablement son meurtrier. Dans le jardin de la retraitée, des gants en latex tâchés de sang ont été retrouvés, près d'un rouleau de ruban adhésif.  Une autopsie est en train d'être réalisée pour en apprendre davantage sur les circonstances du meurtre.