Petit Grégory : Corps et Visage vus par un pompier, Tombe vide...

36 ans après, le meurtre du petit Gregory marque toujours autant les esprits. Si l'on peut douter que l'affaire soit un jour réellement résolue, il existe en tout cas tout une mythologie qui s'est créée autour de ce drame. Et chaque année, de nouveaux éléments viennent s'ajouter au récit déjà conséquent de la mort de Grégory Villemin.
Aujourd'hui, l'ancien sapeur-pompier volontaire Jean-Paul Moulin, également un ami des parents de la victime, revient dans Paris Match sur la journée où il a découvert le corps inanimé de l'enfant dans la Vologne. 

"Jamais je n'avais vu ça"

Âgé de 4 ans, Grégory est retrouvé ligoté et noyé dans cette rivière des Vosges. C'est le sapeur-pompier Jean-Paul Moulin qui découvre son corps et doit annoncer la nouvelle à ses parents.
Interrogé par Paris Match, le soldat du feu explique que ce 16 octobre 1984 lui restera en mémoire toute sa vie. Alertée, la caserne des sapeurs-pompiers a lancé une grande recherche aux alentours de 17h pour retrouver l'enfant disparu. Jean-Paul Moulin en faisait partie, en compagnie de deux autres collègues. C'est finalement aux alentours de 21h que le pompier a aperçu "un truc qui ressemblait aux sacs-poubelle bleus de l'époque. En fait c'était l'anorak de l'enfant, qui était gorgé et gonflé d'eau."
La stupeur et l'horreur se sont ensuite emparées du sapeur-pompier. Une fois le corps sorti de l'eau, la scène a été particulièrement choquante: "Il était saucissonné par les cordes, aux pieds, aux mollets, aux jambes, aux bras, plus une autre de la tête. Il avait le teint blanc, je n'avais jamais vu ça, et surtout les yeux grands ouverts. Ça m'a marqué à jamais", a-t-il confié à l'hebdomadaire.
Ami du couple, le sapeur-pompier a avoué n'avoir pas trouvé le sommeil durant la nuit qui a suivi: "Ce genre de choses, ça ne passe jamais. Sur le moment, je n'ai pas réalisé." conclut-il.

Pourquoi sa tombe est vide

Toujours dans le dernier numéro de Paris Match, on apprend que la tombe du petit Grégory est vide depuis 2004. Entre douleur et volonté de tourner définitivement la page, le père du petit Grégory a décidé de récupérer les restes de son fils "avant de procéder à une crémation", comme l'indique l'envoyé spécial. "La tombe de Grégory (…) est vide depuis 2004. Le monument, sans aucune indication, trône comme le cénotaphe oublié d'une époque révolue", écrit-il. 
Aux dernières nouvelles, les parents de Grégory vivraient en banlieue parisienne et continueraient de se battre pour que la vérité soit faite sur la mort de leur fils.