Inès Madani : 30 ans de prison pour l'attentat manqué de Notre-Dame
Elle se présentait comme une "repentie" du groupe terroriste Etat islamique... Inès Madani a été condamnée lundi 7 juin en Appel à Paris à trente ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûreté, pour un attentat manqué, aux bonbonnes de gaz, près de Notre-Dame de Paris en septembre 2016.
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016, Inès Madani et une autre djihadiste, Ornella Gilligmann, avaient garé une voiture contenant six bonbonnes de gaz devant la terrasse bondée d'un restaurant situé près de Notre-Dame de Paris, et avaient essayé d'incendier le véhicule avec du gasoil. Heureusement, ce mauvais choix de carburant, difficilement inflammable, avait permis d'éviter une explosion meurtrière.
Elle n'a pas réagi à l'annonce du verdict
Âgée de 19 ans à l'époque des faits, Inès Madani était fichée S pour avoir voulu se rendre en Syrie. Lors de sa cavale qui avait découlé du projet raté, elle avait également tenté d'assassiner un policier de la DGSI. Elle avait été arrêtée, un couteau à la main, le 8 septembre 2016 à Boussy-Saint-Antoine dans l'Essonne.
"Aujourd'hui, je ne suis plus la même personne qu'il y a cinq ans ", a-t-elle lancé dans un dernier espoir devant les juges, ajoutant regretter sincèrement les faits et leur gravité.
La Cour d'Assises spéciale a confirmé la peine infligée en première instance à la jeune femme de 24 ans aujourd'hui, en y rajoutant une période de sûreté, conformément au souhait de l'avocat général Guillaume Portenseigne, qui estime " totalement inconcevable qu'Inès Madani, restée loin d'une déradicalisation puisse être condamnée à moins de trente ans de réclusion criminelle pour cette tentative d'attentat de masse".
Après cinq heures de délibérations et la lourde peine prononcée, Inès Madani n'a pas sembler réagir comme l'a rapporté Le Monde. Deux tiers de sa peine, soit vingt ans, se feront en sureté.