Un Français, accusé d'avoir agressé sexuellement 24 enfants lors de voyages humanitaires

Il aurait commis une vingtaine d'agressions sexuelles sur des enfants. Philippe Gérard se faisait passer pour un homme altruiste et engagé et faisait des voyages humanitaires au Népal, au Cambodge ou en Inde auprès d'enfants pauvres ou orphelins. C'est là qu'il dévoilait son réel visage de prédateur et s'en prenait aux petits garçons en les agressant sexuellement entre 2013 et 2015. La liste de ses victimes est portée à 24 noms. Son procès s'est ouvert le 25 mai. Il encourt 20 ans de prison.
Cet ex-directeur de centre de vacances, originaire de Douai dans le Nord, avait d'ailleurs déjà été condamné en 2005 pour des faits d'agressions sexuelles. Il avait alors été inscrit au fichier des délinquants sexuels et "un temps interdit de contact avec les mineurs", comme l'explique Le Parisien. Mais ces éléments ne l'ont pas empêché de côtoyer des jeunes, dans le cadre de l'association humanitaire Philmy voyageurs solidaires. 

Des "signaux manqués"

Cette organisation, créée en 2009 par la mère de Philippe Gérard, a pour objectif d'aider les enfants dans le besoin et leur garantir la scolarisation.

Mais la mère du quinquagénaire n'a jamais effectué de voyage au Népal, au Cambodge ou en Inde, contrairement à son fils. "Plusieurs signaux importants ont été manqués. Ses voyages dans des pays en proie au tourisme sexuel auraient dû alerter", a expliqué au Parisien Me Noémie Saïdi-Cottier, avocate de l'Ecpat, association qui lutte contre le trafic sexuel et la prostitution infantile.

Selon les enquêteurs, durant ses voyages soi-disant humanitaires, Philippe Gérard a dormi nu avec des garçons de 6 à 15 ans et a, entre autres, pris ses douches avec eux.

Des agressions sexuelles et une "manière de se donner bonne conscience"

En mai 2014, les policiers français de l'Office central pour la répression des violences à la personne (OCRVP) ont reçu plusieurs signalements et une association népalaise qui lutte contre la pédophilie avait même surpris le quinquagénaire avec des enfants, dans des hôtels de Katmandou, la capitale. 

Les enfants, entendus par les enquêteurs, ont eux, décrit des attouchements ainsi que des fellations. 

Le quinquagénaire a finalement été arrêté en octobre 2015 en France et a admis des "attouchements sexuels". Il a également avoué que ses "missions humanitaires" avaient pu être "une couverture, ou une manière de se donner bonne conscience (…) tout en assouvissant ses pulsions sexuelles".

"Philippe G. cherchait son plaisir auprès des jeunes garçons, sans se soucier du mal qu'il pouvait leur faire", a conclu un expert.