Bruno Le Maire : "commerces essentiels" et "soldes de printemps"

"Je ne dis pas que c'est parfait...". Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire était l'invité de RTL ce lundi 22 mars. L'occasion pour lui de défendre la ligne du gouvernement face aux incompréhensions suscitées par les nouvelles mesures de restriction... et d'expliquer songer à une 3e période de soldes pour aider les commerçants.

Bruno Le Maire : "commerces essentiels" et "soldes de printemps"
© Thomas Coex/AP/SIPA

Invité de la matinale de RTL, le ministre de l'économie Bruno Lemaire est notamment revenu sur l'incompréhension qu'ont pu susciter les nouvelles mesures de restrictions prises par l'exécutif jeudi 18 mars. Mal comprises, ces mesures ont été l'objet durant tout le week-end d'interrogations en tous genres.
Quels magasins restent ouverts ? Lesquels ferment ? Peut-on aller à 10 ou bien à 30 km de son domicile pour effectuer ses achats si l'on se trouve dans l'un des seize départements concernés par les nouvelles mesures ? L'exécutif a semblé dans la difficulté de clarifier la situation, en plus de celle sur l'attestation, pendant le weekend. 

Les Français sont invités à passer le plus de temps possible à l'extérieur

Le Maire a tenu a rappeler un message déjà répété plusieurs fois depuis le 18 mars. Il est préférable de passer le plus de temps possible dehors, où les risques de contamination sont moindres afin de "limiter la circulation des personnes dans des lieux clos" comme l'a répété le ministre de l'économie. Il en a profité pour une nouvelle fois exhorter les Français à faire preuve de solidarité dans la période en respectant ces consignes. 

Encore du flou sur la liste des commerces essentiels

Mais Bruno Le Maire s'est expliqué sur la liste de commerces jugés essentiels rendue publique vendredi 19 mars. Il a aussi avoué que ce n'était pas la solution idéale

Il a affirmé que le gouvernement travaillait d'arrache-pieds afin de permettre la réouverture rapide de certains magasins, ajoutant qu'Alain Griset, le ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises, allait affiner la liste des enseignes essentielles au cas par cas. Il s'est d'ailleurs dit ouvert à analyser toutes les situations qui feraient débat.  "Nous allons regarder chacune de ces situations. Le plus vite est le mieux".

Il subsiste encore quelques paradoxes, comme le fait que les cordonniers puissent rester ouverts tandis que les magasins de chaussures sont fermés dans les 16 départements concernés. 

Les salons de beauté s'insurgent d'être fermés alors que les coiffeurs ne le sont pas...

Les fleuristes, qui peuvent rester ouverts, font la moitié de leur chiffre d'affaire au printemps et allaient pâtir de ces nouvelles restrictions. 

Soldes de printemps envisagés

Ce sont 90.000 commerces fermés, soit 30 % des commerces, qui doivent soutenir le poids financier des stocks. 

Face aux critiques de l'opposition qui accuse le gouvernement de ne pas nommer les choses, Bruno Le Maire reste persuadé que ces nouvelles mesures auront un impact sur la situation, sans savoir néanmoins si cela sera suffisant. 

"Nous travaillons sur deux options, qui peuvent être complémentaires d'ailleurs: la liquidation des stocks qui normalement n'est possible qu'en période de soldes, (...) et puis pour tous ceux pour lesquels l'indemnisation du fonds de solidarité ne serait pas suffisante, (...) voir s'il n'y a pas des compensations financières ", a-t-il confié sur RTL.

Il en a également profité pour évoquer la possibilité de "soldes de printemps". Soldes qui permettraient de liquider les stocks des commerçants fermés, des magasins qui ont déjà connu une période de soldes d'hiver compliqués à cause du couvre-feu à 18h. 

Les soldes d'été sont eux toujours prévus du 23 juin au 20 juillet.