Un homme sage-femme jugé pour 11 viols à Montpellier

Le procès de Lionel Charvin, seul homme sage-femme de Montpellier, débute ce 24 février devant la Cour criminelle de l'Hérault. L'ex-praticien, qui exerçait à la polyclinique Saint-Roch, est aujourd'hui accusé de viol par onze anciennes patientes, selon Le Parisien.
La première plainte a été déposée en 2016... Mais les premiers faits remonteraient à 2013. Le soignant de 49 ans aurait eu recours à son pouvoir de professionnel pour abuser de femmes enceintes ou qui venaient d'accoucher.

Masturbations contraintes

Il aurait entre autres introduit des doigts dans leurs vagins, instaurant des va-et-vient tout en caressant des zones érogènes, prétextant vérifier le col de l'utérus ou une rééducation du périnée.

Des gestes apparentés à des masturbations forcées pour les patientes, qui se souviennent de questions déplacées sur l'intimité comme le physique ou l'épilation et la sexualité... En leur demandant si elles étaient plus "vaginales ou clitoridiennes".

Agir "pour le bien du couple"

De son côté, Lionel Charvin avait déjà été mis en cause en 2009, mais la plainte avait finalement été classée sans suite, sous couvert d'une approche comparée au shiatsu par le sage-femme.

L'avocate de l'accusé a, quant à elle, évoqué les "méthodes avant-gardistes" et la "bienveillance"  du praticien.

"On ne peut pas balayer le trauma ressenti par ces femmes. Et il est en très affecté, lui dont le rôle était justement d'œuvrer pour le bien-être de la femme et du couple ! Mais on ne peut pas réduire quinze ans de carrière à ces onze patientes. Des collègues ont, au contraire, loué son sens clinique hors du commun", a déclaré Me Maryse Pechevis.

Le jugement devrait être rendu vendredi 26 février 2021.