Vent de rébellion sur le reconfinement : ils disent "NON"

Un reconfinement en vue ? L'exécutif tergiverse. Et pour cause: la moitié des Français est défavorable à ce 3e Confinement et certains appellent même à la désobéissance civile. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JeNeMeConfineraiPas gagne en popularité...

Vent de rébellion sur le reconfinement : ils disent "NON"
© Manifestation à Lyon, le 26 janvier par KONRAD K./SIPA

Protestation. Au fur et à mesure que la perspective d'un 3e Confinement se dessine, de nouvelles voix s'élèvent pour s'opposer à une nouvelle assignation à domicile. Les Français sont 52 % à être défavorables à un nouveau confinement strict sur le modèle de celui du printemps, et ils sont 48 % à s'opposer à un confinement souple, comme celui de novembre dernier, selon un sondage Elabe pour BFMTV.
Si Emmanuel Macron marche sur des œufs et souhaite attendre au moins 15 jours après la mise en place du couvre-feu national à 18h (soit samedi 30 janvier) pour en tirer les conclusions, c'est que les citoyens sont à bout et de plus en plus nombreux à appeler à la désobéissance civile.
D'aucuns sont prêts à prendre exemple sur les Pays-Bas, marqués par trois nuits d'émeutes depuis le 23 janvier, alors qu'un couvre-feu a été instauré de 21h à 4h30 du matin. 

"Le danger, ce sont des gens qui se rebiffent et qui refusent tout simplement de se soumettre aux nouvelles restrictions car ils considèrent qu'ils n'ont plus rien à perdre. Il faut faire gaffe. Si des coiffeurs décident de rester ouverts par exemple, on fait quoi? On envoie plein de petits Gérald Darmanin pour leur dire de rester fermés?", s'est interrogé un proche du président de la République auprès du Parisien. Force est de constater qu'un tel scénario de révolte fait trembler les conseillers de l'Elysée...

#JeNeMeConfineraiPas : le ras-le-bol des Français 

Fin janvier, le hashtag #JeNeMeConfineraiPas a même secoué la Toile. Durant le week-end du 24 janvier, plus de 25.000 tweets ont été publiés sous ce mot d'ordre, 90.000 en une semaine...

"#JeNeMeConfineraiPas parce que sortir ou rentrer chez moi, quand je veux, comme je veux, est une liberté vitale, essentielle, qui plus est indispensable à ma bonne santé physique et mentale, et absolument nécessaire à ma vie sociale", ou encore "#JeNeMeConfineraiPas. Je n'ai plus aucune confiance dans la communication officielle et médiatique sur l'épidémie. Je suis totalement consciente de l'instrumentalisation politico-médicale abusive et des dégâts inouïs qu'elle engendre", lit-on sur le réseau social.

Ces politiques qui incitent à la désobéissance civile

Chez les politiques, l'appel à la désobéissance civile se fait également entendre (à droite), avec comme figures de proue Jean-Frédéric Poisson et Florian Philippot

Le président du parti VIA, la voie du peuple (anciennement Parti chrétien-démocrate) et ex-candidat à la primaire de la droite et du centre, a déclaré à Sputnik News: "Je suis favorable à une désobéissance civile. J'invite ceux qui n'en peuvent plus à cesser de respecter des directives injustes. Pour préserver la liberté et le sens de la justice, il est important de dire non au gouvernement lorsqu'il va trop loin".

Quant au frontiste devenu Président du mouvement Les Patriotes, Florian Philippot a récemment martelé sur CNews : "Le confinement détruit tout sauf le virus! Ne croyez pas que c'est efficace".