Laura, tuée à coups de marteau par son ex : féminicide à Alençon

Laura Tavares, apprentie coiffeuse de 22 ans, a été tuée à coups de marteau et de couteau par son ex-petit-ami. Celui-ci a avoué le crime, mais déclare avoir agi par "dépit amoureux"...

Laura, tuée à coups de marteau par son ex : féminicide à Alençon
© Laura Tavares / Capture d'écran - Youtube

Son ex-petit-ami a avoué l'horreur le 16 janvier. Laura Tavares, 22 ans, a été tuée à coups de marteau et de couteau. Le corps roué de blessures de cette apprentie coiffeuse avait été découvert la veille, dans la matinée, à son domicile d'Alençon, dans l'Orne, en Normandie.
Face à la violence de la scène, les enquêteurs ont immédiatement écarté la piste du suicide. Le lendemain matin, l'ex-compagnon de Laura Tavares, âgé de 21 ans, s'est rendu au commissariat d'Alençon, manifestement étouffé sous le poids de la culpabilité.
"J'ai fait une bêtise, j'ai fait une bêtise, elle n'a pas souffert", a-t-il déclaré, accompagné de sa mère. "Il est resté assez imprécis tout en reconnaissant son implication. Il a reconnu avoir porté des coups de marteau au niveau du crâne et des coups de couteau au niveau du flanc", a expliqué au Figaro François Coudert, procureur du tribunal judiciaire d'Alençon. L'ex-petit-ami de la défunte a ensuite été placé en garde à vue pour homicide, avant d'être mis en examen à Caen et incarcéré pour assassinat, a expliqué l'AFP. Il sera jugé devant la Cour d'Assises et risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Un meurtre prémédité ?

Il a précisé avoir été sous l'emprise de l'alcool au moment de son crime. Toutefois, certains éléments troublants laissent penser à une préméditation (qui a finalement été retenue pour sa mise en examen). Le jeune homme a expliqué avoir volé la carte bancaire de son ex-compagne et y avoir effectué des retraits et il serait également revenu sur les lieux du crime, après le meurtre.

Le suspect aurait été en couple avec l'apprentie coiffeuse pendant 5 ans, mais celle-ci aurait décidé de rompre en mars 2020. Furieux de cette séparation, son ex-petit-ami était convaincu que Laura Tavares l'avait trompé durant leur relation. Il a déclaré avoir tué son ex-compagne par "dépit amoureux", selon le Figaro.

Un homme "malsain" selon la famille

Aucun signalement de violences conjugales n'a été fait pendant le temps où ils étaient en couple, mais le suspect a précisé avoir déjà "tiré les cheveux" et "donné des claques" à la jeune femme.

L'homme avait un casier judiciaire vierge, mais n'était pas tout à fait inconnu des forces de l'ordre, puisqu'il avait déjà été suivi par la protection judiciaire de la jeunesse, lorsqu'il était mineur, notamment pour usage de stupéfiants.

Il aurait également mis le feu à une maison de Giel-Courteilles, dans l'Orne, alors qu'il se trouvait au lycée du village. C'est d'ailleurs au sein de l'établissement scolaire qu'il a rencontré Laura Tavares.

Pour la belle-mère de Laura, Aurélie Denis-Tavares, le jeune homme était "malsain". Elle a ajouté au Figaro : "On ne voulait pas le voir et on a tout fait pour l'éloigner de Laura".

"Laura avait des projets, elle voulait continuer dans la coiffure. Elle aimait aussi faire des photos de mode. Elle était très photogénique depuis toute petite", a regretté sa tante Magalie.

Des publications troublantes

L'apprentie coiffeuse était appréciée de tous et avait un avenir radieux devant elle. Ce qui agaçait son ex-compagnon... "Il était jaloux, il la voulait pour lui", a ajouté l'une des amies de la victime dans Ouest-France. Et de préciser : "Il était jaloux des photos qu'elle faisait, du mannequinat, des autres garçons qui lui envoyaient des messages".

Le 25 décembre dernier, le suspect avait posté une photo de lui sur son compte Facebook, qu'il avait légendée : "Si y'a du mal qui coule en moi , j'ai bon cœur faut pardonner". 

Quelques heures avant le meurtre, une publication glaçante a été postée par le jeune homme. Il s'agissait d'une image de Thanos, super-vilain du monde fictionnel de Marvel, qui était accompagné d'une femme entourée de crânes.... et de deux faucheuses.

La famille, dévastée, n'attend plus qu'une chose : que justice soit faite.