Meurtre de Luca, 8 ans : sa mère avoue l'horreur...

Le petit Luca, 8 ans, a été retrouvé mort avec un sac en plastique sur la tête le 5 février 2018 dans sa maison de Saint-Rémy (Saône-et-Loire). Lors de l'ouverture du procès le 14 décembre, sa mère a reconnu l'infanticide en larmes...

Meurtre de Luca, 8 ans : sa mère avoue l'horreur...
© Olga Yastremska/123RF

Plus de deux ans après les faits, Catherine De Conto a enfin reconnu le pire, l'inconcevable, l'irréparable. La femme de 52 ans a avoué avoir assassiné son fils Luca, âgé de huit ans en 2018, lors de son procès qui s'est ouvert le 14 décembre 2020 aux assises de Saône-et-Loire. "Je suis coupable. C'est moi qui ai tué mon fils, mon bébé", a-t-elle déclaré, avant de s'effondrer en sanglots. Jusqu'à présent, cette dernière avait toujours nié l'atrocité de son acte. Elle encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

Luca, étouffé avec un sac en plastique

Dans la nuit du 4 au 5 février 2018, les forces de l'ordre avaient retrouvé le corps du petit Luca sans vie, la tête prise dans un sac en plastique, au domicile familial à Saint-Rémy, non loin de Chalon-Sur-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. C'est sa mère, Catherine De Conto, qui avait elle-même alerté la police... En racontant, qu'elle avait découvert deux cambrioleurs dans la chambre de son fils

Après une fouille, les autorités n'avaient constaté aucun vol dans la maison, ni désordre en rapport avec un potentiel cambriolage. Autre incohérence : les portes du domicile étaient toutes fermées à l'arrivée des policiers.

Elle avait ensuite été placée en garde-à-vue à cause de "divergences entre les constatations effectuées par le service enquêteur et ses déclarations", avant d'être relâchée trois jours plus tard. Elle avait par la suite été mise en examen le 23 mars 2018.

Depuis cette nuit d'horreur, l'accusée n'avait jamais changé sa version des faits, malgré quelques variantes en affirmant que les intrus encagoulés étaient en réalité des dealers de drogue, venus récupérer des paquets cachés chez elle.

"Maman veut que je meure" 

La première fille de Catherine De Conto, Charlène, âgée de 26 ans, avait toujours dénoncé sa mère et souhaité sa condamnation, à la suite des aveux troublants de son demi-frère Luca en 2017.

Le petit garçon aurait alors confié que sa mère lui avait déjà dit qu'elle "avait voulu l'étouffer", en ajoutant: "Maman veut que je meure".

Le verdict et la peine devraient être connus le 18 décembre.