Mélinda, morte ébouillantée à 19 mois : son calvaire, prison pour la mère et le beau-père

25 ans de prison pour le beau-père, 18 ans pour la mère de la petite Mélinda. Ces monstres ont été condamnés pour "barbarie" par la Cour d'Assises du Nord pour avoir laissé leur fillette souffrir à mort après avoir été ébouillantée, mais pas seulement... Récit d'actes qui donnent la nausée et révoltent.

Mélinda, morte ébouillantée à 19 mois : son calvaire, prison pour la mère et le beau-père
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Le 8 mai 2016, la petite Mélinda, 19 mois, est décédée à la suite d'une agonie de près de 17 heures, après que son beau-père, Jason Odin, l'a aspergée d'eau brûlante dans une baignoire à Neuf-Mesnil (Nord). Les pompiers n'avaient été appelés que le lendemain après-midi, malgré les hurlements et les vomissements du nourrisson.
Quatre ans après les faits, là l'issue d'une semaine d'audience insoutenable pour les parties civiles, le beau-père et la mère de Mélinda, ont été condamnés ce lundi 12 octobre par la Cour d'Assises du Nord à des peines de prison respectives de 25 ans et 18 ans de réclusion criminelle.
Le beau-père, jugé pour "actes de barbarie", est également accusé d'avoir maltraité le bébé pendant des mois.  L'homme qui hébergeait le couple au moment du drame a également été condamné à quatre ans de prison pour n'avoir pas porté assistance à l'enfant. 

La petite Mélinda était maltraitée 

D'après les constatations, l'enfant vivait dans dans un milieu rythmé par la "drogue, l'alcool et la crasse". Maltraitée par son beau-père, la petite Mélinda recevait des coups, était punie des heures au coin ou  sous la pluie, prenait de force des bains glacés se faisait vider des seaux remplis d'excréments sur la tête. 

Les services sociaux avaient été alertés depuis des mois sur la situation dramatique de cette misérable jeunesse. Une enquête sociale avait même été ouverte après un courrier du père de Mélinda.

Fin janvier 2016, la juge des enfants avait saisi les services sociaux de Maubeuge pour enquêter et une éducatrice s'était rendue sur place en avril, soit des mois après le signalement et l'ouverture de l'enquête. 

Abject. Durant le procès, le beau-père, Jason Odin, âgé de 21 ans aux moments des faits, a assuré qu'il aimait la fillette. "Je suis responsable", mais "jamais j'ai voulu sa mort !"