Qui est Sophie Pétronin ? Qu'a enduré l'otage libérée ?
Elle est finalement arrivée en France, accueillie par Emmanuel Macron le 9 octobre... Quatre ans après son enlèvement au Mali, Sophie Pétronin, la dernière française détenue à l'étranger, a enfin retrouvé sa liberté. Allégresse et émotion...
Dernière otage française connue retenue à l'étranger, Sophie Pétronin, 75 ans, a recouvré sa liberté ce 8 octobre après quatre années de détention au Mali, en Afrique. Cette Franco-Suisse, qui travaillait alors dans l'humanitaire, avait été enlevée le 24 décembre 2016, par un groupe relié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sophie Pétronin a d'abord retrouvé son fils Sébastien à Bamako, qui s'est longuement battu pour sa mère, avant de prendre un vol pour la France. Elle est arrivée à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines) le 9 octobre à 12h48 et a été accueillie par le Président de la République Emmanuel Macron et le Ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian.
En liesse, elle a pu serrer dans ses bras sa famille et ses petits-enfants, qui l'attendait sur le tarmac.
A sa sortie de l'avion, Sophie Pétronin semblait en forme et n'a pas hésité à échanger avec les journalistes. Elle s'est aussi montrée très bavarde et rieuse avec avec le chef de l'Etat.
"Ma santé va très bien, je suis en pleine forme. Nous venons de faire un check-up rapide avec le médecin. Tout va bien tout est en ordre", a-t-elle expliqué, en ajoutant qu'elle avait transformé sa captivité en "retraite spirituelle". Sophie Pétronin a même assuré déjà vouloir repartir afin d'honorer son engagement au Mali.
#DIRECT - L'ex-otage #SophiePetronin est de retour en #France , accueillie par le président Emmanuel #Macron.
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) October 9, 2020
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Une femme engagée
C'est en 1996 que Sophie Pétronin découvre pour la première fois le Mali. Elle séjourne à Gao, une ville au nord du pays, "anéantie par des années de rébellion et isolée du reste du pays", d'après le site de l'Association de l'aide à Gao. Dotée d'une formation médicale, elle se spécialise "sur les questions de malnutrition et en médecine tropicale", comme le rapporte Le Monde.
Deux ans plus tard, en 1998, Sophie Pétronin fonde en France l'Association d'entraide Nord Gao, afin de venir en aide aux orphelins maliens. Elle décide de s'y installer définitivement pour mener à bien son projet humanitaire et apprend la langue locale. La Française écrit même un livre autobiographique nommé Le Fil de lumière sur son quotidien en Afrique.
Le bonheur d'un fils qui retrouve sa mère.
— franceinfo plus (@franceinfoplus) October 9, 2020
Après quatre ans de captivité au Mali, Sophie Pétronin retrouve la liberté et son fils Sébastien. pic.twitter.com/5I0OaY78sI
Une première tentative d'enlèvement
En 2012, Sophie Pétronin réussi tà fuir après une attaque de djihadistes contre le consulat d'Algérie à Gao. Si elle quitte le Mali, elle y revient peu après pour continuer de pratiquer ce qui l'anime : l'humanitaire en faveur des plus démunis.
Un rapt "brutal"
A la veille de Noël, en 2016, Sophie Pétronin est victime d'un enlèvement par "des hommes armés dans le 7e arrondissement de Gao, un quartier populaire de la ville", d'après RFI.
Les premières recherches menées par les autorités maliennes, les Casques Bleus de l'ONU et celles de militaires français pour la retrouver sont vaines...
[Exclusif] Jétais dans lacceptation de ce qui marrivait.
— RFI (@RFI) October 9, 2020
La Française Sophie #Pétronin a été libérée jeudi 8 octobre après 4 ans aux mains des #jihadistes du #GSIM dans le nord du #Mali.
Au de Serge Daniel #RFImatin pic.twitter.com/4ZIVZ6DG0k
Ce n'est qu'au mois de juillet 2017, que l'otage française apparait aux côtés de cinq autres personnes dans une vidéo diffusée par ses ravisseurs, un groupe d'islamistes armés maliens affilié à Aqmi.
Plusieurs preuves de vie suivront en 2018,... Déjà souffrante d'un cancer et de paludisme avant son enlèvement, Sophie Pétronin semble de plus en plus fatiguée. Sa localisation et ses conditions de détention ne sont pas connues.
Si en avril 2020, l'Elysée avait assuré avoir une nouvelle preuve de vie, rien n'a été communiqué sur les négociations et les circonstances de sa libération par la France.