Une avocate, forcée de retirer son soutien-gorge avant d'entrer dans une prison à Toulouse

L'avocate Stella Bisseuil a dû d'enlever son soutien-gorge avant d'entrer dans la prison de Seysses, à Toulouse, alors qu'elle rendait visite à son client. Une procédure humiliante pour la femme de loi qui ne compte pas en rester là...

Une avocate, forcée de retirer son soutien-gorge avant d'entrer dans une prison à Toulouse
© f8grapher/123RF

Dur d’être une femme ! L'avocate Stella Bisseuil a été contrainte d'enlever son soutien-gorge pour accéder au parloir de la prison de Seysses à Toulouse. Elle venait simplement préparer le prochain procès devant la cour d'appel de l'un de ses clients, mais a été contrainte de se déshabiller dans sa voiture. 

"Aucune autre solution"

Le 25 août, lorsque l'avocate pénaliste passe le portique de sécurité, il ne cesse de sonner. Pourtant, elle a retiré tous ses objets métalliques.... Après s’être analysée, Stella Bisseuil comprend que c'est la baleine de son soutien-gorge qui bipe.  Selon La Dépêche du Midi, l'avocate "n'avait qu'une seule solution, l'enlever". 

Pour la directrice directrice adjointe de l'établissement qui assiste à la scène, les règles sont les règles... L'avocate regrette que l'administration ne lui ait pas proposé une alternative moins humiliante. "En revanche, l'administration ne m'a proposé aucune autre solution. Je n'allais quand même pas me déshabiller devant tout le monde... J'ai donc quitté l'accueil de la prison pour m'enfermer dans ma voiture, retirer mon soutien-gorge avant de me représenter devant le poste de sécurité pour retrouver mon client", a-t-elle confié.

Stella Bisseuil prend le problème à bras le corps 

La direction interrégionale des services pénitentiaires de Toulouse n'a pas souhaité répondre à 20 Minutes, mais elle a tout de même tenu à précisé que "les règles de sécurité avaient été respectées".  Quant à Stéphane Gély, le directeur interrégional, il assure que "c'est elle-même qui a pris la décision de retourner dans son véhicule pour retirer son soutien-gorge. Contrairement au règlement dans les aéroports, nous ne sommes pas autorisés à effectuer des palpations sur les personnes".  Pour lui, "le contrôle a été fait correctement ". 

Stella Bisseuil ne compte en rester là. Elle a saisi le Conseil de l'ordre des avocats pour que les femmes de loi, qui sont de plus en plus nombreuses, n'aient pas à subir le même sort qui constituent, pour elle, des "des méthodes discriminatoires et dégradantes " et "un manque d'humanité". 

L'avocate demande à ce que la direction de la prison de Seysses conserve la vidéo de l'entrée dans la maison d’arrêt. Une enquête est menée en interne par l'administration pénitentiaire.