Emmanuel Macron pose avec un t-shirt... et provoque le scandale

En visite au festival d'Angoulême qui s'est ouvert le 30 janvier, le président Emmanuel Macron a pris la pose avec le dessinateur Jul, tenant fièrement un t-shirt. Un cliché qui a déclenché la polémique...

Emmanuel Macron pose avec un t-shirt... et provoque le scandale
© Moritz Thibaud/ABACA

Au cours d'un déjeuner au festival de la bande dessinée qui s'est ouvert à Angoulême, un dessinateur du nom de Jul a offert à Emmanuel Macron un t-shirt au un lourd message : un chat noir et blanc, éborgné accompagné des mots "LBD 2020", avant de prendre une photo.  Le cliché avec le chef de l'État tenant fièrement le t-shirt revendicateur a provoqué de nombreuses réactions sur Internet, notamment de la part des opposants à sa gestion des violences policières, rapporte RTL. Les LBD ou "Lanceurs de balle de défense" utilisées par les forces de l'ordre, avaient provoqué des blessures plus ou moins sévères chez des manifestants des Gilets jaunes, notamment Jérôme Rodrigues, blessé à l’œil le 26 janvier 2019.

Un message à faire passer à tout prix

L'auteur du message, le dessinateur Jul, a dû forcer le passage pour parvenir jusqu'au président de la République. Il décrit la scène : "Quand je suis arrivé avec tous les contrôles policiers pour arriver au déjeuner, les policiers m'ont confisqué le t-shirt en disant que c'était un objet de sédition et qu'il était hors de question que je rentre dans l'espace de déjeuner avec", raconte Jul à RTL. Sachant la venue du président exceptionnelle, Jul a tout mis en oeuvre pour pouvoir faire passer son idée : 'Pour moi, il était hors de question de venir valider une stratégie de communication présidentielle en faisant tapisserie", explique l'artiste.

Emmanuel Macron réaffirme le droit à la caricature.

Selon Jul, Emmanuel Macron serait allé dans son sens, et aurait évoqué à quel point il trouvait "anormal, scandaleux, révoltant que la puissance publique fasse usage de tellement de forces, fasse usage de la violence dans les manifestations", précise-t-il. 

L'Élysée n'a pas tardé à confirmer les dires du dessinateur. "Après un échange avec Jul, le Président a exprimé son désaccord sur les violences policières. Il a rappelé qu'on est en démocratie, qu'il croit à la liberté de blasphème et de caricaturerapporte le journaliste Jean-Rémi Baudot dans un tweet.

Une réponse rassurante alors que le gouvernement a appelé les force de l'ordre à l'exemplarité et à un usage maîtrisé de la force, rappelle le magazine Closer.