Les applis de rencontres envahies par... les photos de pénis

Sur les applications de rencontre, les femmes sont nombreuses à être confrontées aux comportements déplacés de certains utilisateurs. Une étude menée par Yougov met en lumière la multiplication des messages (non désirés) à caractère sexuel ou des "dickpic", c'est-à-dire des photos d'organe génital masculin...

Les applis de rencontres envahies par... les photos de pénis
© Alexey Malkin

Les applications de rencontre sont aujourd'hui un excellent moyen pour trouver l'amour, mais elles ont engendré une banalisation de comportements dérangeants et agressifs. De plus en plus de personnes se permettent l'envoi de contenus explicites non sollicités. Une enquête européenne menée par Yougov pour l'application de rencontre Once a montré que 22% des hommes avaient déjà été exposés à ce type de contenu, contre 50% des femmes ! Cela peut aller d'un "simple" message à caractère sexuel à une "dickpic" (photo d'organe génital masculin)...

Un exhibitionnisme 2.0

La diffusion de "dickpic" ou "cyberflashing" est une pratique qui a explosé avec l'arrivée des nouvelles technologies, jusqu'à devenir aujourd'hui un procédé très répandu sur les réseaux sociaux, y compris sur les applications de rencontre. Selon l'étude de Yougov, 78 % des femmes entre 18 et 35 ans et 69 % des femmes de 35 à 54 ans ont déjà reçu une "dick pic" sans l'avoir demandée, alors que 17 % des hommes avouent avoir déjà eu recours à ce type de pratique. Mais qu'est-ce qui pousse un homme à envoyer ce type de photo à une femme sans son consentement ?

La "dickpic" : un moyen de se rassurer sur sa masculinité  

Selon Janine Mossuz-Lavau, sociologue spécialisée dans les questions de sexualité interrogée par 20 Minutes, un homme qui envoie une photo de son pénis à des étrangers cherche surtout à être rassuré sur sa masculinité. Ce besoin de prouver sa virilité pourrait témoigner d'un manque d'assurance et de confiance en soi...