Un rabbin suspecté d'avoir réduit en esclavage 50 femmes et enfants
La police israélienne a arrêté un rabbin suspecté d'avoir retenu une cinquantaine de femmes et enfants dans des conditions "d'esclavage" à Jérusalem. L'homme âgé d'environ soixante ans dirigeait une société fermée dans laquelle les victimes étaient coupées de tout contact extérieur.
La police israélienne est intervenue dans un complexe résidentiel de Jérusalem le 13 janvier, où un rabbin était suspecté de retenir une cinquantaine de femmes contre leur volonté et dans des conditions de surpeuplement et d'hygiène déplorables, détaille la BBC.
Dans ce qui était en vérité une communauté ultra-orthodoxe complètement fermée, le rabbin, dont l'identité n'a pas été révélée, jouait le rôle de leader charismatique, assisté de huit complices féminines. Il est soupçonné d'avoir exploité de différentes façons une cinquantaine de femmes, dont certaines ont été découvertes avec de jeunes enfants de 1 à 5 ans.
La police a été avertie de l'affaire depuis plusieurs mois grâce à des signalement "d’offenses sévères" commises par le leader religieux. "Nous savions que les femmes et les enfants étaient dans le bâtiment pendant plusieurs mois", révèle le porte-parole de la police à l'agence Associated Press. Il ajoute "Nous savons qu'il [le rabbin] prenait leur argent et les retenait contre leur gré".
Un rabbin soupçonné de sévices et exploitation sexuelle
Un extrait vidéo montre des lits de camp dans des espaces exigus, à côté de piles d'argent liquide. Les policiers soupçonnent l'homme d'avoir perçu "l'intégralité" des salaires des victimes présumées, ajoute Le Parisien.
Selon le Times Of Israël, le chef de la communauté contrôlait les faits et gestes de ses victimes avec une autorité absolue et punissait les transgressions de différentes façons. En plus de sévices commis, certains rapports dans les médias hébreux révèlent que le rabbin exploitait sexuellement les jeunes femmes.
Le suspect avait déjà été arrêté en 2015 pour des faits similaires, mais avait rapidement été relâché après que des membres du culte aient témoigné en sa faveur. Cette fois, les autorités policières ont assuré qu'il resterait en détention préventive pour les sept prochains jours.