Une mère de famille poignardée à mort par son conjoint à Montfermeil

Aminata a été tuée par son époux qui lui a porté plusieurs coups de couteaux, le 12 novembre, à Montfermeil. L'homme, également blessé, est décédé quelques heures plus tard, laissant les deux filles du couple orphelines. Dans le quartier, le choc est indescriptible.

Une mère de famille poignardée à mort par son conjoint à Montfermeil
© Sergey Labutin /123RF

Aminata, 31 ans, est décédée après avoir été poignardée par son conjoint Alou T, 40 ans. Ce triste soir du 12 novembre, une terrible dispute éclate entre le couple, qui réside dans un appartement de la résidence du Chemin du Fond de l'Abîme, à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis.
Selon les premiers témoignages recueillis par le Parisien, c'est d'abord l'homme, agent de sécurité dans un magasin parisien, qui porte des coups de couteaux à son épouse, hôtesse de caisse à Auchan. Effrayée, celle-ci tente de se défendre en le poignardant à son tour… sous les yeux de ses deux filles

Les filles d'Aminata, orphelines

Choquées par la scène à laquelle elles viennent d'assister, celles-ci se réfugient en hurlant chez le voisin, qui alerte les autorités. Aminata T. est en arrêt cardiaque lorsque les secours arrivent. Son époux, lui, "toujours vivant mais éviscéré", décède quelques heures plus tard de ses blessures, à l'hôpital Bichat de Paris. Ce 133e féminicide laisse deux petites filles orphelines. Elles ont été prises en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) et une psychologue. 

Aminata, poignardée par son époux : le désarroi des voisins

"Aucun antécédent de violences dans le couple n'était connu par les services de police", a déclaré le parquet de Bobigny. Pour les voisins, l'incompréhension est totale. Certains évoquent des "tensions" entre les époux, ajoutant qu'Aminata T. "songeait à prendre un appartement juste pour elle". Toutefois, aucun d'entre eux n'a jamais relevé ne serait-ce qu'un indice de violences au sein du foyer.

Le 13 novembre, les résidents du quartier ont été reçus à la mairie, où des médecins et psychologues ont tenté d'évaluer leur état de choc. "C'est inimaginable, innommable", ont soufflé des mères de famille, toujours selon Le Parisien. Aussitôt, la situation a été sinistrement résumée par un enfant de 7 ans qui a lâché : "Non, c'est simple. Ça s'appelle la mort : le père a tué la mère, qui s'est défendue et l'a tué, et maintenant mes copines sont toutes seules."