Prudence, les clowns rôdent
Les clowns ne font plus rire personne et encore moins la police. Suite au "phénomène des clowns maléfiques" qui prend de l'ampleur sur Internet, les autorités ont recommandé de composer le 17 si on croise un nez rouge dans la rue.
Voilà des blagues de mauvais goût. Depuis une semaine, des clowns sèment la panique dans plusieurs départements de France. Samedi 25 octobre 2014, quatorze adolescents déguisés ont été interpellés sur le parking d'un lycée de l'Hérault. Ils étaient en possession de pistolets, de couteaux et de battes de base-ball pour effrayer les étudiants. Placés en garde à vue, ils ont été remis en liberté le lendemain.
Plus grave, dans la même soirée, à Montpellier, un homme grimé en clown lui aussi a donné plus de 30 coups de barre de fer à un piéton de 35 ans. Selon la police, deux complices auraient ensuite dépouillé la victime.
Le phénomène des "clowns agressifs" a débuté sur Youtube, où une série de vidéos montraient un homme déguisé en train de simuler des scènes de crimes. La blague a ensuite pris des proportions démesurées. Sur son compte Twitter, la police a dénoncé ce "phénomène de clowns maléfiques" et a déclaré que "depuis la mi-octobre, une rumeur inspirée de vidéos sur Internet (...) inquiète la population sur la présence de clowns menaçant et agressifs en France". Cette rumeur s'est si bien diffusée en France que des groupes de chasseurs de perruques colorées se sont créés. D'après le quotidien l'Alsace, cinq interpellations de chasseurs de clowns, armés de poings américains et de matraques, ont eu lieu à Mulhouse, mercredi 22 octobre.
Afin de lutter contre le phénomène et d'éviter une psychose, les autorités ont diffusé sur les réseaux sociaux des messages de prévention : "Si je croise un clown, je fais le 17". Avec Halloween qui approche à grand pas, le standard de Police Secours risque d'être pris d'assaut.
