La grande perdante des Municipales, c'est la parité

Depuis le 17 mai 2013, les communes de 1 000 habitants et plus sont soumises à la contrainte paritaire, mais cette contrainte a-t-elle vraiment permis d'élire plus de femmes maire ? Résultats.

La grande perdante des Municipales, c'est la parité

Grâce à la loi du 17 mai 2013, toutes les communes de plus de 1 000 habitants devaient présenter des listes paritaires pour ces élections municipales. Ainsi, 6 550 villes étaient concernées. Était-ce l'avènement de la parité en politique pour autant ? 

À Paris, sans surprise, le maire est une femme : Anne Hidalgo, candidate PS, a été élue maire de Paris ce dimanche 30 mars.  Toutefois, si la capitale a montré l'exemple, il y avait peu de suspense puisque sa rivale était l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet pour la course aux municipales. 

On vous avait présenté les 20 femmes en campagne des grandes villes de France. Quelques semaines plus tard, dans les communes de plus de 100 000 habitants, qui a été élu maire ? Nathalie Appéré (PS) succède à Daniel Delaveau à Rennes,Johanna Rolland (PS) est élue face à Laurence Garnier à NantesBrigitte Fouré (UDI) emporte AmiensMartine Aubry (PS) est réélue pour un troisième mandat à Lille, une réélection que peut aussi savourer Maryse Joissains (UMP) à Aix-en-Provence.  

Si l'on peut se réjouir pour ces femmes, les résultats de ces municipales ne reflètent pas encore un partage paritaire du pouvoir : d'après un communiqué de l'association "Osez le Féminisme", seules 12,68 % de femmes ont été élues maires cette année et  aujourd'hui, ce sont des hommes qui dirigent les 35 autres villes françaises de plus de 100 000 habitants. Un résultat très faible malgré l'extension du nombre de villes concernées par la parité des listes, mais une faible hausse tout de même : en 2008, le taux de femmes maires s'élevait à 12,06 %.

Si un récent sondage affirmait que 70 % des Français souhaitaient plus de femmes maire,l'objectif est très loin d'être atteint.