Le lanceur de chat écope d'un an de prison ferme

Un jeune homme se filme en train de torturer un chat : les internautes se mobilisent et parviennent à faire retirer la vidéo de YouTube. Le tortionnaire a été jugé ce lundi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de la cité phocéenne. Verdict sévère.

"Farid de la Morlette", un Marseillais de 24 ans filmé en plein lancer de chat, a été condamné à douze mois de prison ferme, assorti d'une interdiction de posséder un animal.

C'est grâce aux internautes que cette arrestation a pu être faite. Mise en ligne jeudi soir, la vidéo sur laquelle on voit le jeune homme jeter un chaton contre un immeuble a susciter une mobilisation massive sur le Web et facilité le travail d'enquête.
Les coordonnées du bourreau ont été trouvées à l'aide des réseaux sociaux, ce qui a permis d'identifier très rapidement celui qui se présente comme "Farid de la Morlette". La Gendarmerie Nationale a tenu à remercier les internautes par le biais de  son compte Twitter : "Grâce à vos signalements via Twitter, la Police Nationale interpelle à Marseille l'auteur présumé des vidéos montrant des sévices sur un chat ".
Jeudi 30 janvier, une pétition destinée à Christiane Taubira et Manuel Valls appelait à une "condamnation exemplaire". En 24h, la pétition recueillait déjà près de 137 000 signatures. Devant la cour, le prévenu a tenté de se défendre : "Je regrette, je ne sais pas ce qui m'a pris, je ne l'ai lancé que deux fois...". Le procureur chargé de l'affaire, a lui déclaré : "Il a agi avec une perversité particulière et un sadisme marqué qui a révulsé la planète entière (...) avec une absence de toute barrière morale et d'un sadisme froid".  

Le félin de cinq mois nommé Oscar a été retrouvé vivant, mais très faible et traumatisé, par un habitant du quartier, puis rendu à ses propriétaires, une famille composée de trois petits garçons qui s'inquiétaient pour l'avenir du petit animal. Majid, le père des trois enfants, confie avoir reçu des messages de soutien du monde entier : "C'est fou, on m'a appelé de toute l'Europe, du monde même, pour me soutenir. Du Canada, d'Allemagne, de Russie... ".
Un fait divers qui se termine bien pour la famille et sa boule de poils, mais derrière les barreaux d'une cage pour le méchant de l'histoire.